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Emilien, 7 ans, est un enfant qui doit faire sa rentrée en CP cette année. Austiste, il est accompagné depuis deux ans par une auxiliaire de vie pour l’aider à l’école. Mais vendredi dernier, les parents du petit se sont vu refuser cette aide par la Maison départementale des personnes handicapés (MDPH). A la place, on leur propose une scolarisation dans une école spécialisée à 30 minutes de chez eux. "On aurait un enfant absent du domicile, on ne l'aurait que trois heures par jour et donc les formations que j'ai suivies (pour accompagner au mieux son fils, ndlr), je les aurais faites pour rien", déplore la mère d'Émilien, au micro de France Bleu Alsace.
Le père de l’enfant a décidé de monter sur la grue d’un chantier du quartier de l’Eurometropole à Stasbourg vers 4h30 du matin. Il a accroché une bandelore avec l’inscription : "Une rentrée pour Emilien". "Mon mari est prêt à sauter. Il restera en haut tant qu'on ne recevra pas une notification de la MDPH pour 5 demi-journées de suivi par un auxiliaire de vie scolaire qu'on a demandées", affirme sa femme.
80 000 enfants autistes ne sont pas scolarisés
Cinq heures plus tard, un accord est trouvé avec la MDPH : elle accepte de prolonger l’aide pour que l’enfant soit scolarisé dans une école "normale". Le pèer est donc descendu de la grue suite à cet accord.
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Cette histoire se déroule en même temps que la campagne lancée par l’association "Autistes sans frontières" qui dénonce le fait que 80 000 enfants autistes ne puissent pas suivre une scolarité normale, soit 8 enfants sur 10. La loi du 11 février 2005 qui garantie l’égalité des droits et des chances des personnes handicapées a permis de doubler le nombre d’enfants handicapés scolarisés mais les associations dénoncent toujours le manque de places dans les établissements spécialisés.
En juillet, l’Etat a été condamné par la justice à indemniser sept familles d’enfants autistes qui n’avaient pas été scolarisés.
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