Que vous soyez un passionné de numismatique ou un collectionneur aguerri, il est essentiel de savoir identifier les pièces de valeur. Voici quelques critères pour reconnaître une pièce de monnaie rare.
"Ce que dit Perronne est assez démagogique, mais ça prend bien", lâche sans ambages Pierre Tattevin, médecin spécialisée en pathologie infectieuse et tropicale, clinique et biologique, dont les propos sont repris par 20 minutes. L'homme, qui exerce au CHU de Rennes, n'épargne à Christian Perronne aucune de ses flèches. Et pour cause ! Il lui reproche, comme à Didier Raoult, de promouvoir l'utilisation de chloroquine pour traiter les patients victimes du coronavirus Covid-19. Et lui de s'agacer de certaines des réponses des deux autres médecins. Ils estiment que leurs opposants manquent d'honnêteté et ont été achetés.
"Ces liens d'intérêt dont il parle, tous les médecins qui exercent pour des unités de recherche en ont. Mais la plupart du temps, c'est pour pouvoir faire des expérimentations. Lui-même en a bénéficié. Alors, si la parade quand on explique que la chloroquine c'est ‘vous dites ça parce que vous êtes payé par le labo concurrent', bon…", note sobrement le professeur Tattevin.
Mais qui est Christian Perronne, dont la popularité "tutoie désormais" celle de "l'idole marseillaise Didier Raoult", comme l'affirme le quotidien gratuit ?
Qui est Christian Perronne ?
S'il fallait présenter le professeur, d'aucuns s'attarderaient sans doute d'abord sur son curriculum. Le parcours du médecin a de quoi impressionner : il est aujourd'hui chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital de Garches, mais fut aussi conseiller au ministre de la Santé et président de l'organe aujourd'hui devenu le Haut conseil de la santé publique.
Il est aussi l'auteur d'une étude sur l'efficacité de la chloroquine dans la lutte contre le coronavirus, jugée largement critiquable par ses pairs. Et s'est fait le meilleur allié de Didier Raoult à un moment où plus personne ne croyait en son traitement.
"Au sommet de l'Etat, les relations personnelles, les services rendus ou les travaux bien rémunérés par l'industrie pharmaceutique se transforment parfois en conflits d'intérêts plus visibles que d'habitude", croit d'ailleurs savoir l'expert contesté, pour qui le Haut conseil de la santé publique "a été le petit théâtre de certains d'entre eux". Et les accusations ne s'arrêtent pas là, au contraire.
"Ils ont laissé crever mon beau frère"
Le médecin n'hésite pas, en effet, à faire peser sur les épaules de ses confrères mille et uns décès. "Ils ont laissé crever mon beau-frère", affirme-t-il au sujet du CHU de Nantes, aujourd'hui engagé dans un conflit d'ordre judiciaire avec Didier Raoult, sur le plateau de Cnews.
En tout et pour tout, estime-t-il, les personnels médicaux et para-médicaux de France seraient responsables de la mort de 25 000 personnes pour avoir refusé de prescrire - ou n'avoir pas administré - le duo hydroxychloroquine et azithromycine aux patients. Des accusations lourdes de sens.
Ils ne s'entendent pas bien avec Didier Raoult
Si le professeur Raoult a accueilli avec entrain le soutien du professeur Perronne, les deux hommes n'ont pas toujours été proches, note 20 minutes. C'est même l'inverse, en vérité.
"Notre spécificité est que nous avons au Conseil national des universités et au Haut Comité de santé publique, un confrère qui a pris une position de leader du Lyme, sans bagage scientifique spécifique dans ce domaine, autre que ses croyances et le support de ses disciples. Il n'a pas de production scientifique lisible. Il a embrasé les théories alternatives et à même convaincu un grand hebdomadaire qu'il existait un complot tendant à dissimuler (pour quelle raison ?) l'ampleur du désastre", attaquait en effet Didier Raoult en 2015.