
Le crash d’un vol Air India le 12 juin 2025 relance naturellement les angoisses autour de la sécurité aérienne. Certaines places offriraient statistiquement de meilleures chances de survie en cas d'accident....
Avec leur ensoleillement record et leurs vastes étendues inhabitables, les déserts font figure de candidats idéaux pour y installer des fermes solaires géantes. Mais en dépit de quelques projets pilotes spectaculaires, les déserts du Sahara, d’Arabie ou d’Australie ne sont pas recouverts de panneaux photovoltaïques. Pourquoi ?
Première limite : les impacts écologiques. Contrairement aux idées reçues, les déserts ne sont pas des zones mortes. Ils abritent des écosystèmes sensibles, où une implantation massive de structures artificielles peut bouleverser les équilibres. L’installation de panneaux solaires peut entraîner la perturbation de la faune locale, la destruction de micro-organismes essentiels, ou encore des effets d’îlots de chaleur localisés.
Certains chercheurs s’inquiètent même d’un effet climatique global si ces installations étaient déployées à très grande échelle : en modifiant l’albédo (la capacité à réfléchir les rayons du soleil), elles pourraient altérer les régimes de pluie dans les régions voisines.
Enfin, les panneaux nécessitent un entretien régulier, notamment un nettoyage fréquent. Dans des régions arides, le manque d’eau rend cette tâche problématique. Sans compter l’empreinte carbone liée au transport et à l’entretien dans des zones reculées.
Le fonctionnement optimal des panneaux solaires est également mis à mal par les conditions extrêmes des déserts. À très haute température, le rendement photovoltaïque diminue. Les tempêtes de sable fréquentes provoquent une usure prématurée du matériel, des encrassements et une maintenance complexe.
S’ajoute à cela le manque d’infrastructures : les déserts sont éloignés des zones de consommation. Acheminer l’électricité sur de longues distances implique des pertes énergétiques, des coûts de transport élevés et des besoins en réseaux de distribution coûteux à installer.
Enfin, les incertitudes financières freinent les investissements à grande échelle. Sans garantie de rentabilité ou de stabilité politique, peu de projets voient le jour.
Malgré ces obstacles, des innovations intéressantes émergent. Certaines fermes solaires intègrent déjà des moutons ou des chèvres pour désherber naturellement et réduire les coûts d’entretien. D’autres projets misent sur le solaire thermodynamique : des miroirs concentrent la lumière pour produire de la chaleur stockable, moins sensible aux variations climatiques.
Les micro-réseaux locaux, adaptés aux villages isolés, permettent aussi de contourner les problèmes de transport de l’énergie. Enfin, des technologies inspirées de la nature comme le revêtement autonettoyant du lotus commencent à équiper certains panneaux pour mieux résister à la poussière. Les avancées technologiques et les nouvelles approches hybrides offrent des perspectives crédibles pour exploiter de manière raisonnée le potentiel solaire des régions désertiques.