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François Hollande se rend ce mardi dans la ville corrézienne pour honorer la mémoire de ce terrible massacre perpétré par les nazis au moment de la Libération.

Comme chaque année, le 9 juin, François Hollande se rend dans son fief, à Tulle (Corrèze), pour une cérémonie en hommage du tragique massacre perpétré par les occupants nazis contre des habitants de la commune.

Moins connu que le massacre d’Oradour-sur-Glane (situé à 110 km de Tulle) qui avait fait 642 victimes le 10 juin 1944, celui dit des "99 pendus", survenu la veille, n’en est pas moins effroyable et témoigne de la sauvagerie des nazis acculés depuis le débarquement alliés (le 6 juin 1944).

Un sursaut de résistance à l'origine du drame

C’est d’ailleurs après le débarquement en Normandie des anglo-saxons que l’engrenage conduisant aux exécutions sommaires se met en marche. Echauffés par les renforts et sentant la fin de la Seconde Guerre mondiale venir, les résistants de l’intérieur –  les francs-tireurs et partisans (FTP) – lancent une attaque les 7 et 8 juin contre les troupes allemandes et la milice urbaine, causant de sérieuses pertes chez l’occupant nazi : une quarantaine de morts et des dizaines de blessés et disparus.

Des pendaisons à la chaîne en représailles

Mais la libération de la ville n’est pas pour maintenant. Sans munitions et fatigués, les maquisards doivent se replier quand arrive en renfort la division SS "Das Reich". Le 9 juin, la ville est reprise par les Allemands qui, en représailles, capture les 3 000 hommes de la commune.

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Dans l’après-midi de ce 9 juin, la majorité des hommes est relâchée à l’exception de 400 d’entre eux. Puis, sur ces derniers captifs, 120 sont choisis de manière arbitraire pour être exécutés par pendaison.

Les cordes sont alors attachées à des lampadaires ou à des balcons, et les exécutions s’enchaînent au fur et à mesure sous les yeux des femmes et enfants de la commune. Mais en fin d’après-midi, vers 19 heures, les cordes manquent, et les pendaisons s’arrêtent au 99 e supplicié. Leur cadavre sera par la suite jeté dans une décharge.

Le lendemain, 149 autres otages sont envoyés au camp de Dachau, en Allemagne, où seuls cinquante d'entre eux reviendront vivants. Peu de temps après, la tristement célèbre division "Das Reich" ira perpétré le massacre d’Oradour-sur-Glane.

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