Les policiers peuvent finalement utiliser la clé d'étranglementIllustrationAFP
E, dépit des polémiques, la clé d'étranglement est maintenue. Le directeur de la police nationale souhaite attendre une nouvelle technique d'interpellation alternative pour la supprimer définitivement.

Christophe Castaner revient-il sur sa décision ? Le directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, a envoyé une note ce lundi 15 juin 2020 au soir, dans laquelle il indique que la technique de la clé d'étranglement sera maintenue, informe BFMTV. Les forces de l'ordre pourront donc continuer de l'utiliser pour appréhender les individus "avec mesure et discernement".

Pourquoi ce revirement ? Frédéric Veaux  explique qu'un groupe de travail sera mis en place dès le mercredi 17 juin 2020 afin d'établir un processus d'interpellation alternatif. En revanche, leurs conclusions ne devraient pas être rendues avant septembre 2020.

Une disposition temporaire qui risque de faire réagir les syndicats policiers. En effet, le vendredi 12 juin 2020, ces derniers attendaient que le ministre de l'Intérieur revienne sur la décision d'interdire la clé d'étranglement. Mais finalement, Christophe Castaner avaient envoyé un courrier aux forces de l'ordre pour indiquer que cette technique d'interpellation était jugée dangereuse et ne serait, par conséquent, plus enseignée dans les écoles de police.

Pas de date précise de suppression

Pourtant, la conserver pendant un moment encore, peut laisser penser que le ministre de l'Intérieur revient sur ses propos. Ce n'est pas le cas, d'après l'entourage de Christophe Castaner qui assure qu'il ne s'agit pas là d'un "rétropédalage". Ses équipes de communication n'hésitent d'ailleurs pas à nuancer ses propos initiaux, soulignant... l'emploi du futur dans le pli évoquant l'interdiction de la clef d'étranglement. Comprendre : le retrait de cette technique d'interpellation n'était pas prévu pour tout de suite. 

Aucune date ne figure d'ailleurs dans la lettre envoyée par l'ancien socialiste. Dans tous les cas, seuls les futurs agents du maintien de l'ordre ne pourront pas employer cette technique, puisqu'ils seront les seuls à ne pas la connaître.