
Le crash d’un vol Air India le 12 juin 2025 relance naturellement les angoisses autour de la sécurité aérienne. Certaines places offriraient statistiquement de meilleures chances de survie en cas d'accident....
E=mc 2 : tout le monde connaît cette formule, base de la théorie de la relativité publiée par Albert Einstein (la rumeur veut que sa première épouse, la chercheuse serbe Mileva Marić, soit plus qu'impliquée dans cette découverte...). De nos jours, elle fait toujours référence, sauf dans quelques cercles anonymes. Mais dans les années qui suivirent, par exemple dans un livre paru en 1931 écrit par des scientifiques de renom, Cent auteurs contre Einstein, la théorie du physicien moustachu à la langue bien pendue et au portrait immortalisé par Andy Warhol, fut sérieusement remise en question . Même un génie peut se tromper ?
Le Parisien nous apprend que près de 100 ans plus tard, c'est au tour d'une autre théorie, celle d'un autre physicien de génie, Stephen Hawking, né en 1942 alors qu'Albert Einstein était encore vivant (1879-1955), et décédé en 2018, d'être remise en cause. Ou plutôt affinée, grâce à la technologie, qui évolue aujourd'hui plus vite que ne l'a jamais connu l'humanité. Des chercheurs de l'université de Radboud, aux Pays-Bas, ont publié dans le Journal de cosmologie et de physique des astroparticules l eurs travaux, qui, selon eux, démontrent que l'univers disparaîtra bien plus tôt que ce qu'avait calculé le Britannique. "La fin de l’univers arrive beaucoup plus tôt que prévu, mais heureusement, cela prend encore beaucoup de temps", affirme Heino Falcke, auteur principal, Quand le premier avait prédit son espérance de vie à "10 puissance 1 100" ce qui correspondrait à l'infini d'après les calculateurs disponibles en ligne, les seconds l'ont fortement réduite à "10 puissance 78." L'équivalent d'un chiffre commençant par 1 suivi de 78 zéros... Un milliard ne comptant que six zéros, un trillion (un milliard de milliards) dix-huit zéros...
A l'école, dans les années 80 par exemple, on enseignait que la planète Terre s'était formée bien après le big bang (il y a 13,8 milliards d'années), était âgée d'environ 4, 5 milliards d'années et qu'il lui en restait environ 5 avant d'être "avalée" par le soleil , étoile qui allait grossir de façon démesurée avant de mourir. Les chercheurs bataves ont cette fois étiré le temps : il resterait à la Terre 8 milliards d'années avant que cela ne se produise. Quant à nous, pauvres petits êtres, nous n'en aurions plus qu'un milliard avant que l'astre se rapproche assez du Globe pour faire bouillir les océans et le rende inhabitable.
Comme l'indique Le Parisien, l es scientifiques ont réussi à calculer "le moment où les corps célestes les plus 'durables' – les naines blanches – finiraient par s’éteindre." Ce, en fonction du phénomène de l’évaporation des trous noirs, ou "rayonnement de Hawking", découvert par ce dernier. Dans les années 1970, il avait "émis l’hypothèse que les trous noirs laissaient échapper des radiations menant à leur lente dissolution, comme de l’aspirine dans un verre d’eau, ce qui leur confère une durée de vie limitée.". Les Hollandais ont appliqué cette théorie aux naines blanches et calculé le temps qu'elles mettraient elles-mêmes à s'évaporer. "En posant ce genre de questions et en examinant des cas extrêmes, nous voulons mieux comprendre la théorie, et peut-être qu’un jour, nous pourrons percer le mystère du rayonnement de Hawking ", conclut Walter van Suijlekom, coauteur de l’étude.