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AFPSon visage s’affiche depuis un mois sur toutes les chaînes de télévision. Delphine Jubillar, 33 ans, aurait quitté son domicile dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre, laissant derrière elle son mari mais surtout ses deux enfants. Partie sans papier et sans argent, elle n’aurait pris que son téléphone portable, qui a cessé d’émettre à 4 kilomètres de chez elle et qui n’a pas encore été retrouvé. Qu’est-il arrivé à cette infirmière a priori sans histoire ? À Cagnac-les-Mines, c’est toujours l’incompréhension qui demeure, un mois après le drame.
Si ses proches ont pensé dans un premier temps qu’elle avait pu quitter le domicile familial de son plein gré, ils redoutent désormais le pire, alors que l’espoir de la retrouver vivante s’amenuise de jour en jour. Les enquêteurs remontent plusieurs pistes depuis le début de l’affaire et en ont déjà fermé quelques-unes, notamment celle d’un homme qu’elle fréquentait ou d’un autre qui avait ses habitudes dans le village et qui était parti du jour au lendemain. Pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à Delphine Jubillar, les gendarmes doivent savoir qui elle est et s’intéressent donc à sa personnalité.
Depuis plusieurs semaines, ses proches la décrivent avant tout comme une mère qui n’aurait "jamais abandonné ses enfants", comme une femme "courageuse" qui travaillait la nuit. Une autre facette a émergé au fil de l’enquête, celle d’une femme dont le couple battait de l’aile et qui souhaitait mettre un terme à son mariage. Elle a en effet entamé une procédure de divorce à la fin de l’été et entretenait une liaison épistolaire avec un homme rencontré sur Internet. Citée par Le Parisien, une source proche de l’enquête décrit la mère de famille comme "amoureuse et heureuse" dans cette nouvelle relation. Delphine Jubillar était également active sur les réseaux sociaux et particulièrement sur Facebook, où elle partageait beaucoup de son quotidien.
Le profil Facebook de Delphine Jubillar ressemble à celui de nombreux Français : certains messages sont visibles par tous, des photos de famille y sont partagées, tout comme des blagues ou des informations sur ses séries préférées. Lorsqu’on regarde ces différents messages de plus près, on comprend que la jeune femme était particulièrement fière de deux aspects de sa vie : ses deux enfants et son métier d’infirmière. Son fils et sa fille s’affichent tout souriant sur son profil et les photos témoignent du temps qui passe, de leur naissance à leurs premiers pas, en passant par leur premier Noël à quatre.
À ces souvenirs en famille s’ajoutent des messages sur les infirmiers et encore plus avec le début de la crise sanitaire. Le dernier message partagé avec ses contacts, en date du 8 décembre, est d’ailleurs un texte écrit par une infirmière fière de sa profession. Ces facettes de sa personnalité se retrouvent aussi dans les témoignages de ses proches, qui évoquent une personnalité discrète.
Dès sa disparition, les proches et les connaissances de la jeune femme ont fait le portrait d’une personnalité solaire, douce et "solaire". Interrogée par Midi Libre, une de ses voisines évoque "une gentille fille", qui était son "amie" : "Elle avait toujours un mot agréable. Elle était aussi très discrète. Elle ne s’épanchait pas sur sa vie privée". Au fil de l’enquête, la personnalité de Delphine Jubillar s’affirme de plus en plus comme celle d’une femme discrète, réservée et appréciée de tous, sans histoire. Les enquêteurs sont persuadés que sa disparition est due à "une personne tiers", mais qui aurait pu lui vouloir du mal ?
Sa discrétion l'a-t-elle poussée à dissimuler certaines choses à ses proches ? Après un mois d’enquête, c’est toujours un mystère.
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