Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
La région était épargnée... Jusqu'à maintenant. La sonnette d'alarme a été tirée ce week-end dans le sud-ouest du pays par les autorités sanitaires et politiques. Ces dernières concentrent désormais leur attention vers une région qui était jusqu'à présent relativement épargnée par le Covid-19, la Nouvelle-Aquitaine. Avec des taux d'incidence parmi les plus bas de l'Hexagone, le territoire a été moins durement touché par les différentes vagues qui ont déferlé sur le pays ces 15 derniers mois. Pourtant, cette fois-ci, elle pourrait être au coeur du cyclone.
Comme l'explique Le Parisien, une recrudescende des cas de Covid-19 a été observée dans la région, notamment à cause du variant "Delta" - nouveau nom de celui qu'on appelait alors "variant indien" - qui montre déjà ses effets au Royaume-Uni. Selon le quotidien francilien, une quizaine de foyers de contamination ont été recensés, mais l'Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine en signale "une vingtaine d'autres probables". "De quoi remettre en cause le déconfinement, au moins localement ?", s'interroge Le Parisien.
Covid-19 en Nouvelle-Aquitaine : "Il faut redoubler de vigilance"
Pour l'instant, le gouvernement se veut rassurant, alors que les indicateurs sont au vert sur le plan national. Invité sur BFMTV dimanche 6 juin, le ministre de la Santé Olivier Véran a affirmé qu'il n'y avait "pas d'inquiétude majeure" pour l'heure, car il ne s'agit pas d'une extension de l'épidémie, mais plutot de "clusters". Pourtant, interrogé par Le Parisien, l'épidémiologiste Jonathan Roux explique : "Avec la réouverture des restaurants, des bars, des brassages de personnes plus importants qui vont avoir lieu mercredi, le sud-ouest est, dans une certaine mesure, en train de devenir une zone, sinon à risque, où il faut redoubler de vigilance".
Les chiffres restent bas, comparés à ceux d'autres départements de l'Hexagone, mais ils ne baissent plus par endroit, ou alors moins rapidement. C'est ce ralentissement qui inquiète surtout les autorités, à un mois des vacances d'été. Interrogé par Le Figaro, le directeur général de l'ARS Nouvelle Aquitaine affirme qu'"il se passe quelque chose", car le taux d'incidence de la région "baisse moins que les semaines précédentes". Taux de positivité, taux d'incidence... Dans huit départements de la région, au moins un de ces deux indicateurs ne baisse plus, quand il n'est pas en hausse. Découvrez lesquels dans le diaporama ci-dessus.