Eure-et-Loir : le dentiste, l’amant et la scène de crimeIllustration.AFP
Jorge Brion, dentiste de 53 ans, a été retrouvé mort dans sa maison de Coulombs. Un homme présenté comme son amant, qui vient d'être mis en examen et écroué, pourrait avoir préparé son passage à l'acte.

Jorge Brion, un dentiste de 53 ans, a été retrouvé mort dans sa maison de Coulombs (Eure-et-Loir) le 17 février dernier, après que ses employés ont donné l’alerte, ne le voyant pas arriver. Les gendarmes dépêchés à son domicile ont trouvé son corps dénudé, enroulé d’un drap, lui-même entouré d’une bâche en plastique. Une mise en scène qui laissait peu de place au doute et qui a orienté les enquêteurs sur la piste d’un homicide.

Qui pouvait bien en vouloir à ce quinquagénaire, arrivé en France il y a dix ans ? Comme l’explique Le Parisien, le corps de Jorge Brion présentait plusieurs blessures au moment de sa découverte, notamment une plaie profonde au poignet gauche et des traces de liens autour du cou.

Un jeu sexuel qui aurait dégénéré ?

L’enquête est allée très vite puisque, selon les informations du quotidien francilien, un homme a été arrêté dans l’Essonne vendredi 21 février. Placé en garde à vue, ce trentenaire a été déféré devant un juge d’instruction, mis en examen et écroué. Il aurait passé une partie du week-end au domicile de la victime et entretiendrait une relation avec le dentiste depuis plusieurs mois, sans que leur couple ne soit officiel.

L’analyse des données téléphoniques ainsi que des prélèvements ADN ont conduit à son identification. Le portefeuille du dentiste, qui avait disparu de son domicile, a été découvert dans l’appartement du suspect. Son téléphone portable demeure, lui, introuvable.

La scène de crime a interpellé les enquêteurs puisqu’elle aurait pu faire croire à un jeu sexuel qui aurait dégénéré, mais le mobile serait bien plus profond. "Il y a quelque chose de plus grave qui se dessine, qui n’est pas uniquement sexuel ou uniquement crapuleux", explique un proche du dossier au Parisien, ajoutant : "On se demande si ce n’était pas préparé". Connu pour des faits de droit commun, le trentenaire pourrait avoir agi avec un mobile financier, même si rien n’a été dérobé à son domicile. Les jours suivant la mort du dentiste, le principal suspect aurait revendiqué la propriété de plusieurs de ses biens, ce qui aurait intrigué les enquêteurs. D’après le quotidien francilien, les gendarmes pencheraient désormais pour "un acte prémédité mêlant sexe et argent".