Covid-19 : les dernières propositions du Conseil scientifique
La crise sanitaire n’est pas encore derrière nous. La cinquième vague de l’épidémie n’était pas encore terminée qu’un sous variant Omicron BA.2 est apparu. D’après le dernier avis du Conseil scientifique, mis à jour le 14 mars 2022, il est devenu majoritaire en France et serait plus transmissible que son grand frère, Omicron BA.1, de 30%.
Depuis quelques jours, nombreux sont les indicateurs épidémiologiques à virer de nouveau au rouge. Voici les derniers chiffres de data.gouv.fr qui sont repartis à la hausse :
- Le nombre moyen de nouveaux cas confirmés quotidiens a augmenté de 25,08% en 7 jours. Au 13 mars dernier, on dénombrait 64 001 nouveaux cas positifs.
- Le taux d’incidence a augmenté de 25,27% en 7 jours. Au 13 mars dernier, il était de 686,18 cas pour 100 000 habitants.
- Le nombre moyen de nouvelles hospitalisations quotidiennes a augmenté de 10,43% en 7 jours. Au 16 mars dernier, il était de 1 038 nouvelles personnes hospitalisées.
Covid-19 : vers une 6ème vague ?
Dans son dernier avis, le Conseil scientifique indique que l’heure n’est pas encore à la 6ème vague.
En revanche, la cinquième liée au variant Omicron n’est toujours pas terminée, bien au contraire. La nouvelle hausse de la circulation du virus et du nombre de contaminations s’explique par plusieurs facteurs :
- Le relâchement des mesures de protection et des comportements individuels.
- Le variant BA.2 est plus transmissible que son prédécesseur Omicron BA.1.
- L’immunité procurée par la dose de rappel commence à baisser.
- Le climat encore froid favorise la propagation du virus.
- Les rentrées scolaires successives (selon les zones) favorisent la reprise des infections chez les enfants.
En plus de ces facteurs, le port du masque en intérieur et le pass vaccinal ont été abandonnés depuis lundi 14 mars 2022. Une décision de l'exécutif qui devrait favoriser ce scénario de reprise épidémique.
Dans son dernier avis mis à jour le 14 mars dernier, le Conseil scientifique a fait part de ses dernières propositions pour contenir l’épidémie. Retrouvez-les dans le diaporama ci-dessous.
Informer sur la circulation du virus
L'épidémie n'est pas encore terminée. Pourtant, les mesures sanitaires ont été levées les unes après les autres. Le Conseil scientifique constate un relâchement de la population dans les gestes de protection. C'est pourquoi ils estiment qu'il faut rappeler à la population que le "niveau encore élevé de circulation du variant BA.2 qui est très transmissible".
Ne pas abandonner les mesures de protection
Le Conseil scientifique estime qu'il faut insister d'avantage sur l'importance de la conservation des mesures de protection comme la vaccination, le port du masque en lieux clos, les gestes barrière. Sont concernés en particulier "les plus âgés, fragiles et immunodéprimés".
Développer l'accès aux traitements préventifs
Avant même de contracter le virus, le Conseil scientifique rappelle qu'il faut faciliter l'accès aux différents traitements préventifs comme les anticorps monoclaux par exemple. Pour ce faire, il vous suffit de demander à votre medecin si vous y avez accès.
Soigner l'infection par voie médicamenteuse
Désormais, il existe un traitement pour les patients infectés. Le Conseil scientifique estime que la prescription du Paxlovid doit être simplifiée en particulier chez les patients qui risquent de développer une forme sévère du virus.
Généraliser la dose de rappel
Le Conseil scientifique insiste sur le fait qu'il faut continuer à pousser les Français à se faire vacciner, en particulier les 5 millions de personnes qui n'ont toujours pas effectué leur dose de rappel.
Elargir la 4ème dose aux plus de 65 ans
Depuis lundi 14 mars, la 4ème dose (ou deuxième dose de rappel) est ouverte aux personnes de plus de 80 ans. Le Conseil scientifique porpose de généraliser cette nouvelle injection aux résidents des EHPAD, et même aux personnes âgés de 65 ans et plus.
Accélérer la vaccination des enfants
D'après le Conseil sientifique, il faudrait "accélerer la vaccination des enfants de 5 à 11 ans avec facteur de risque médical". Pour l'heure, seulement 20% d'entre eux sont vaccinés.