Contes rendus : raconter ses souvenirs pour en laisser une traceIstock
Le projet Contes rendus met en avant les souvenirs de nos aînés, des plus intimes au plus historique, afin de garder une trace du passé. Pourquoi ne pas témoigner pour partager un peu des vôtres ? Planet a rencontré la cofondatrice de cette belle initiative.
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Les souvenirs sont inestimables. Ils s’accumulent lorsqu’on vieillit et se racontent, encore et toujours, aux déjeuners du dimanche ou aux grandes fêtes de famille. Les plus jeunes en ont peut-être un peu marre de les entendre, mais plus les années passent et plus ils comprennent à quel point ils sont précieux pour ceux qui les partagent. C’est en partant de ce constat que Louis-Xavier Leca et Laura Gruarin ont fondé Contes rendus, qui veut laisser une trace des souvenirs de nos aînés.

Contes rendus : raconter les souvenirs de nos aînés

Interrogée par Planet, la cofondatrice du projet explique : "On avait des grands-parents auxquels on était très attachés. Ils racontaient souvent des histoires de leur jeunesse, leur enfance, des inventions, mais aussi des souvenirs plus intimes, comme leur premier bal populaire. On trouvait ça dommage qu’ils disparaissent avec eux". La solution ? Pouvoir archiver le passé, tout en créant un nouveau lien entre les plus jeunes et les plus âgés.

N’importe qui peut enregistrer son "conte rendu" ou celui d’une personne âgée. Ceux qui veulent raconter leur souvenir n’ont pas à se mettre de barrière, car chaque anecdote est un moyen de se replonger dans le passé. Laura Gruarin raconte qu’ils reçoivent souvent "des souvenirs qui peuvent mêler les histoires personnelles et l’Histoire". Souvenir de guerre, une rencontre amoureuse, la nostalgie de l’école… Chacun est libre de raconter ce qui lui fait plaisir, ce qui l’a marqué.

Les plus jeunes, qui sont les principaux bénéficiaires de cette initiative, ont expliqué aux cofondateurs avoir un penchant pour les histoires "d’amour et les relations amoureuses", mais aussi "le mode de vie de ces personnes quand elles étaient jeunes, leur souvenir de choses qui ont désormais disparu, des inventions, certaines choses aussi dont ils ont vu l’apparition". Comment faire lorsqu’on veut raconter son souvenir ?

Contes rendus : comment envoyer son souvenir ?

Il n’y a pas besoin d’avoir vécu de grandes choses pour raconter de grands souvenirs. Aux personnes qui souhaitent participer, Laura Gruarin conseille de "trouver une personne plus jeune, connectée, qui vient avec un smartphone". Si vous ne pouvez demander à personne de votre entourage, alors Contes rendus peut vous mettre en contact avec une personne à proximité, prête à faire le déplacement. Ceux qui racontent leur souvenir n’ont rien d’autre à faire que de parler face à la caméra, comme les mots leur viennent.

Le montage est ensuite assuré par un bénévole, qui écoutera parmi les premiers le souvenir récolté. Seule contrainte, les vidéos doivent être courtes, entre trois et six minutes au maximum. Au-delà du passage de mémoire, l’objectif est aussi de favoriser le lien entre les plus jeunes et les plus âgés…

Contes rendus : "Un prétexte pour passer un moment avec la personne"

S’intéresser aux souvenirs de nos aînés est aussi "un prétexte pour passer un moment avec la personne", ajoute Laura Gruarin et "construire un projet à deux". "Pour nous c’est une idée de binôme et, au fil de la conversation, identifier ce qui ferait une bonne histoire", ajoute-t-elle.

Si Contes rendus vient d’être lancé, ses cofondateurs ont pour objectif de "créer comme un genre d’INA des contes de nos aînés, une cartographie de la France". Des projets sont actuellement en cours entre des écoles et des Ehpads, pour favoriser ce lien entre générations. Pour l’heure, une quinzaine de contes rendus ont été publiés sur YouTube. Le vôtre en fera-t-il bientôt partie ?