Ces départements où le nombre d'assassinats entre délinquants est le plus élevé

Le 13 mai dernier, en plein cœur de Paris, une femme et son fils échappaient de justesse à une tentative d’enlèvement d’une rare violence. Trois hommes cagoulés, armés et organisés ont tenté de les faire monter de force dans une camionnette blanche dans le 11ᵉ arrondissement. Il s’agissait de la fille et du petit-fils du PDG de Paymium, une plateforme française de cryptomonnaies.

Des passants, choqués, sont intervenus. L’un d’eux a même saisi un pistolet tombé au sol, avant que les agresseurs ne prennent la fuite. Une vidéo de la scène, diffusée sur les réseaux sociaux, montre la brutalité de l’attaque. 

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour enlèvement en bande organisée, violences aggravées et association de malfaiteurs. L’affaire a été confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB). Pour les enquêteurs, ce type de fait divers illustre une criminalité organisée toujours plus orchestrée, parfois violente, et désormais capable de s’attaquer à des victimes en pleine rue.

Des règlements de compte de plus en plus violent 

Malheureusement, ce fait n’est pas isolé. En avril 2025, dans le sud de la France, un jeune homme a perdu la vie lors d’un règlement de comptes dans un quartier populaire de Marseille. Selon les enquêteurs, cette exécution ciblée est liée à un conflit entre trafiquants de drogue locaux. La rapidité et la brutalité de l’attaque ont surpris les forces de l’ordre, soulignant l’escalade de la violence dans la région.

Dans la région lyonnaise, un autre événement a marqué les esprits. Toujours en avril, une tentative d’enlèvement a eu lieu dans un quartier de Villeurbanne. Les victimes, liées au milieu de la délinquance, ont réussi à échapper à leurs agresseurs après une course-poursuite impliquant la police. 

Une carte qui recense les violences

Le 15 mai, Le Parisien a publié une carte basée sur des chiffres du ministère de l’Intérieur. Elle recense les assassinats et tentatives d’assassinats entre délinquants dans chaque département, pour l’année 2024.

Cette montée des règlements de comptes entre figures de la délinquance inquiète les autorités. Dans une note révélée par Le Parisien, la Direction nationale de la police judiciaire (DNPJ) souligne que les auteurs de ces actes n’hésitent plus à attaquer les institutions ou à exporter leurs activités jusque dans les zones rurales. Leur mode opératoire se professionnalise de plus en plus entre caméras brouillées, fusils automatiques et véhicules volés… 

Pour les forces de l’ordre, l’un des enjeux majeurs est désormais d’anticiper ces affrontements meurtriers, souvent liés au trafic de stupéfiants, au blanchiment ou aux économies souterraines. 

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