Brocante : 10 produits que vous ne pouvez pas vendre en vide grenier
Écologique, économique… La seconde main a tout pour plaire, et séduit d’ailleurs de plus en plus. En 2024, d’après Origami Marketplace, le chiffre d’affaires représente 7 milliards d’euros. Le dimanche matin, contre vents, marées et Morphée, les rues se gorgent de foule de toutes générations, à l’affût de bonnes affaires. Les regards se promènent sur les tasses en céramique de bonne-maman, des mains enfantines convoitent les peluches colorées ayant traversé les décennies, et les pieds foulent l’étendue des stands à la recherche de vinyles vintage reprenant les chansons qui berçaient une adolescence aujourd’hui lointaine. Vous, vous êtes coutumier du vide-grenier… Mais de l’autre côté, celui de la vente ! Une bonne idée pour arrondir les fins de mois. Attention cependant, bien qu’on puisse trouver de tout et n’importe quoi sur les stands (comment ça, vous avez vraiment un minitel Lilo et Stitch ?), certains objets sont toutefois impossibles à vendre.
Les produits qu’on ne peut pas vendre au vide-grenier
Car oui, la brocante n’est pas une zone de non-droit. Ce petit coin de trottoir que vous occupez quelques heures, entre deux caisses de livres jaunis et une lampe à lave des années 80, obéit lui aussi à des règles strictes. Ce n’est pas parce qu’un objet prend la poussière depuis 20 ans dans votre grenier qu’il peut passer entre toutes les mains. Par exemple, pas question d’écouler vos vieux médicaments ou ce fond de white spirit qui dort dans le garage. Idem pour les DVD gravés "à l’époque de l’ADSL", ou même cette petite réplique de pistolet en métal, pourtant inoffensive à vos yeux. La seconde main a le vent en poupe, mais elle n’exempte pas de responsabilité. Avant de sortir la nappe à carreaux et d’étiqueter vos prix au masking tape, un petit tour d’horizon des interdits peut vous éviter bien des ennuis… et quelques sueurs froides si la maréchaussée venait à se promener entre les stands.
Un risque d’amende en cas de vente illégale en brocante
Et si vous pensez qu’un petit oubli passera inaperçu, détrompez-vous. En cas de vente d’un objet interdit, vous ne risquez pas qu’un simple rappel à l’ordre. Selon la nature de l’infraction, les sanctions peuvent être lourdes : jusqu’à 300 000 euros d’amende et 3 ans de prison pour la vente de contrefaçons, par exemple. La revente illégale de médicaments ou de produits dangereux peut également vous valoir des poursuites pénales. Même une bouteille d’alcool trop forte, vendue sans autorisation, peut déclencher une amende de 7 500 euros. Les forces de l’ordre effectuent parfois des contrôles, et dans ces cas-là, l’argument du "je ne savais pas" ne suffira pas. Alors mieux vaut trier malin… et vendre en toute tranquillité.
Médicaments : une vente strictement réservée aux pharmaciens
Même une simple boîte de Doliprane entamée est interdite à la revente. Les médicaments, qu’ils soient avec ou sans ordonnance, sont soumis à une réglementation stricte. Seuls les pharmaciens sont habilités à les vendre. Toute tentative sur une brocante est illégale, et potentiellement dangereuse.
Alcool fort : pas de whisky sur les étals
Envie de faire de la place dans votre cave ? Si vos bouteilles dépassent les 18° d’alcool, gardez-les pour l’apéro. La vente d’alcool fort est strictement encadrée par la loi, et nécessite une licence. Sans autorisation, vous risquez une amende salée... et la confiscation des bouteilles.
DVD gravés et logiciels piratés : la copie ne passe pas
La galette de films téléchargés ou le jeu vidéo copié pour un ami ? Illégal à revendre. Le piratage reste un délit, même sur un stand improvisé. La revente de contenus protégés par le droit d’auteur peut entraîner des poursuites sévères.
Plats maison : les risques d’hygiène en embuscade
Même si votre confiture de fraise est un pur délice, vous ne pouvez pas la vendre librement en brocante. La vente de denrées alimentaires préparées maison est soumise à des normes sanitaires strictes. Sans déclaration ni contrôle, c’est tout simplement interdit.
Contrefaçons : l’illusion coûte cher
Un faux sac de luxe ou des baskets "inspirées" d’une grande marque peuvent vous coûter gros. Même si vous précisez que c’est une copie, c’est interdit. Vendre des produits contrefaits, c’est enfreindre le droit des marques. Et c’est puni par la loi.
Produits dangereux : attention à la chimie
Anciens pots de peinture, solvants, insecticides oubliés au fond du garage… ne les apportez pas sur le vide-grenier. Ces produits chimiques sont classés dangereux et leur revente est interdite. Ils doivent être jetés via des filières spécialisées, pas sur un trottoir.
Cosmétiques entamés : hygiène avant tout
Rouge à lèvres à peine utilisé, fond de teint testé une fois… Peu importe : dès qu’un cosmétique est ouvert, il ne peut plus être vendu. Les produits de beauté entamés sont exclus de la vente pour éviter les risques d’allergies ou d’infections.