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Le procès débute aujourd'hui. Valérie Trierweiler avait porté plainte contre les auteurs de La Frondeuse, pour diffamation et atteinte à la vie privée. Selon RTL, François Hollande et Manuel Valls auraient également adressé une lettre au tribunal.

© abacapressDécidément, La Frondeuse, la très polémique biographie rédigée par les journalistes Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn sur Valérie Trierweiler, n’en finit pas de faire couler de l’encre. La compagne du président de la République, qui a porté plainte contre ses deux auteurs pour « diffamation et atteinte à la vie privée » et demande 85 000 euros de dommages-intérêts, peut compter sur deux soutiens de poids dans sa bataille judiciaire, même s’ils interviennent sur des points différents.

Alors que le procès se tient aujourd’hui, lundi 10 décembre, au tribunal de grandes instances de Paris, RTL dévoilait ce matin que François Hollande, mais aussi Manuel Valls, avaient chacun rédigé une lettre à l’attention du tribunal en soutien de l’assignation déposée par Valérie Trierweiler. Selon les auteurs de La Frondeuse, François Hollande aurait, en 1995, tenté de se rapprocher du camp Balladur après que Jacques Delors a refusé de se présenter aux présidentielles.  « Je tiens à dénoncer comme pure affabulation les passages du livre La Frondeuse (p. 46 et 47) concernant une prétendue lettre jamais écrite et donc jamais parvenue à son prétendu destinataire. L'invention ne peut être un procédé dans un essai politique sauf à être présenté comme un roman » indique donc le président de la République dans son courrier.

Mais si François Hollande a pris soin de rédiger sa lettre sur une feuille blanche, Manuel Valls, lui, a utilisé du papier à en-tête du ministère de l’Intérieur. Le ministre s’élève, de son côté, contre les propos qui lui sont prêtés dans l’ouvrage, loin, estime-t-il, de la réalité. Manuel Valls explique avoir rencontré plusieurs fois Christophe Jakubyszyn au moment de la rédaction de la biographie, laquelle « devait selon l'auteur (lui) être favorable ». « Les propos qui me sont prêtés, dans ce livre, sont souvent approximatifs, partiels et sortis de leur contexte » constate le ministre, ajoutant que certains même lui « sont attribués alors même qu'(il) ne les (a) pas tenus ».

Autant de doléances qui viennent donc s’ajouter à celles de Valérie Trierweiler, qui conteste elle l’évocation d’une relation qu’elle aurait eu avec Patrick Devedjian, il y a plusieurs années de cela.