Aquamation : c’est quoi cette nouvelle méthode de crémation ? ©Wikimedia/israkressCreative Commons
Le militant des droits de l'homme Desmond Tutu, mort à 90 ans, a choisi l'aquamation, une méthode de crémation encore peu répandue dans le monde. En quoi consiste-t-elle ? Pour certains, elle est avant tout écologique.

La crémation du futur ? Le prix Nobel de la paix Desmond Tutu est décédé le 26 décembre 2021 à l’âge de 90 ans et c’est désormais son choix après la mort qui fait parler de lui. Comme l’explique Le Figaro, citant l’Agence France Presse, le militant des droits de l’homme sud-africain a choisi l’aquamation pour réduire son corps en poussière. Cette nouvelle méthode, encore très peu utilisée dans le monde, se veut être une alternative écologique à la crémation et l’inhumation. Il s’agit "d’un mode de funérailles encore confidentiel autorisé uniquement dans certains pays", précise le quotidien.

Aquamation : le corps est immergé "dans un mélange d'eau et de produit alcalin"

Selon le site L’assurance obsèques, "elle s’apparente à la tradition ancestrale de l’inhumation aquatique pratiquée jadis aussi bien par les peuples issus de la culture scandinave ancestrale que par les tribus du Pacifique et d’Océanie". Comme son nom l’indique, il s’agit donc d’un mode de crémation par l’eau et non par le feu et qui est en réalité qualifié d’"hydrolise alcaline" dans le langage scientifique. "La dépouille du défunt est déposée dans un grand cylindre métallique, puis immergée dans un liquide – un mélange d’eau et de produit alcalin", explique Le Figaro. Le liquide est ensuite chauffé à 150°C et mis sous pression, ce qui permet une dissolution des chairs en quelques heures.

À la fin du processus, il ne reste plus que les ossements, qui sont alors réduits en poussière blanche. Comme lors d’une crémation classique, ils peuvent être ensuite inhumés par des proches ou déposés dans un columbarium, selon le choix du défunt. Celui de Desmond Tutu était d’être inhumé, lors d’une cérémonie qui a eu lieu dans la simplicité samedi 1er janvier.