Moustiques tigres : leur présence dans ces départements confirmée par le gouvernement

Depuis leur apparition dans l'Hexagone en 2004, les moustiques tigres (Aedes albopictus) ont colonisé une grande partie du territoire français. Redoutables vecteurs de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika, ces moustiques suscitent aujourd’hui une alerte sanitaire renouvelée, à la faveur du réchauffement climatique et de la multiplication des cas importés. 

Né en Asie du Sud-Est, ce moustique a emprunté les voies commerciales (avion, bateau, camion…) pour arriver en Europe. Installé à Menton dès 2004, il parcourt depuis les routes nationales, gagnant progressivement les départements du nord. En janvier 2025, 81 des 96 départements métropolitains étaient concernés, en forte hausse comparé aux 78 l’an passé. Son expansion s’explique par deux caractéristiques clés : des œufs résistants au froid et aux conditions extrêmes, et un fort pouvoir d’adaptation aux milieux urbains.

Quasiment tout le territoire hexagonal concerné

L’implantation généralisée de l’Aedes albopictus s’accompagne d’une vigilance accentuée contre les arboviroses (dengue, chikungunya, Zika) depuis le 1er mai. En 2024, la France a enregistré un nombre élevé de cas importés – plus de 1 100 pour la dengue et 900 pour le chikungunya – et des foyers autochtones émergent de façon récurrente. En octobre 2024, l’Anses évaluait le risque d’épidémie en métropole à 6–7/9 dans les cinq prochaines années. 

Dans les départements ultramarins – Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte – le moustique tigre est endémique. Ces territoires connaissent régulièrement des flambées de dengue et chikungunya, parfois graves. La Réunion, en particulier, a connu une épidémie de chikungunya majeure en 2005–2006, qui a touché près de 40 % de la population, faisant plusieurs centaines de morts. 

Dans notre diaporama, découvrez les départements concernés au 1er janvier 2025.