Covid : ce nouveau symptôme est comparé à "un rasoir"

Fin mai, alors que l'OMS avait lancé l'alerte, plaçant un nouveau variant du Covid-19 "sous surveillance", nous vous avions décrit la plupart des symptômes que le NB.1.8.1. ou "Nimbus" provoquait chez les patients infectés, vous conseillant de porter le masque et de respecter les gestes barrières. Les maux de gorge y figuraient bien. Mais ces derniers semblent s'aggraver au fil des contaminations. Nos confrères d'Entre Nous rapportent que beaucoup de malades se plaignent de ressentir, lorsqu'ils toussent, l'effet d'un "rasoir" qui raclerait leurs amygdales.
L'effet "rasoir" du variant Nimbus est-il dangereux ?
Bien qu'il soit comparé au passage d'un rasoir, ce symptôme très douloureux d'après les personnes contaminées par le variant Nimbus, serait sans danger particulier. Il faut au minimum consulter ou demander un avis, comme pour les précédentes vagues, et prendre du paracétamol en respectant scrupuleusement la posologie indiquée par le médecin ou le pharmacien. Puis attendre que ça passe, pour les personnes n'ayant de pathologie particulière ou comorbidité. Car il n'est en réalité même pas certain que le SARS-CoV-2 soit à l'origine de ces maux de gorge aigus. Entre Nous cite ainsi le Docteur T. Ryan Gregory, biologiste évolutionniste et génomique à l’Université de Guelph, au Canada, "Des dizaines d’autres virus circulent actuellement dans le monde."
Covid-19 : quelle est la situation en France au mois de juin ?
On sait que le variant NB.1.8.1 circulait activement en Asie (Chine, Taïwan, Singapour...) depuis janvier 2025 jusqu'à toucher l'Amérique du Nord et l'Europe. Chez nous, le variant précédent (ou les autres variants, qui peuvent dépasser la centaine) faisait de même, comme chaque hiver. Mais "Le taux de positivité des tests en laboratoire remonte depuis le mois de mai et atteint 13,5 %" annoncent Santé publique France et l'Institut Pasteur (il était de 24,1 % en octobre dernier, à relativiser donc). A l'hôpital, ce taux est de seulement 4,3 %. Les chercheurs ont constaté une hausse de la présence du SARS-CoV-2 dans les eaux usées rapporte Le Parisien, sans détailler la part du variant Nimbus dans leurs résultats.
Une nouvelle vague de Covid-19 à venir ?
Cité par le quotidien régional et même si le variant Nimbus est sans danger particulier sauf pour les personnes fragiles (qui doivent se faire vacciner), Thomas Peacock, virologue à l’Imperial College de Londres avance qu'à l'avenir, il est "probable qu’il y aura en continu des vagues de Covid, mais on pourrait tenter d’être plus intelligent avec les futurs vaccins, par exemple en essayant d’améliorer l’immunité nasale au niveau des muqueuses." Il n'y a donc pas de quoi s'inquiéter. Interrogé, Benoît Visseaux, biologiste médical d'un grand laboratoire privé, pense lui "Depuis le début [...] que le SARS-CoV-2 finira par se comporter comme les autres coronavirus humains, avec un pic à l’automne, un autre au printemps, une circulation assez soutenue en hiver et très faible en été."
Pour Bruno Lina, directeur du Centre national de référence de Lyon, "On dispose tous, désormais, d’anticorps après les vaccinations et les infections. Il y a donc une certaine immunité de groupe, et d’ailleurs aucun virus respiratoire n’a donné une vague tous les quatre mois en dehors d’un contexte pandémique." Pour lui "Le scénario le plus probable est d’avoir de moins en moins de vagues, entre une et deux par an, avec des pics épidémiques de moins en moins élevés."