Ces 12 questions simples révèlent si vous portez encore les traces d’un traumatisme d’enfance
Il est souvent douloureux (mais salutaire !), d'admettre que votre enfance n'a pas été aussi rose que vos albums de famille ne le suggèrent. Et pour cause : ces expériences bouleversantes proviennent généralement de l'environnement familial, supposé être protecteur et sécurisant. Comment identifier les traumatismes qui façonnent malgré vous l'adulte que vous êtes devenu ? La psychothérapeute et autrice Kaytee Gillis propose un outil d'introspection dans le magazine Psychology Today : 12 questions pour faire le point sur votre vécu et, potentiellement, sur vos traumatismes passés.
Déni et loyauté, les pires ennemis de l'introspection
La première étape est de reconnaître qu'un traumatisme a eu lieu. Nous avons tendance à mettre en place des mécanismes de défense pour nous convaincre du contraire.
Le déni est malheureusement l'un des plus puissants : l'esprit peut minimiser ou tout bonnement oublier les événements douloureux pour préserver un sentiment de sécurité. Nous avons tendance à banaliser notre vécu, sous prétexte qu'il y a pire ailleurs ou que la vie est ainsi faite.
La loyauté familiale joue elle aussi un rôle redoutable : comment ces personnes aimées, pourtant responsables de votre bien-être et de votre équilibre, peuvent-elles être à l'origine d'une souffrance, d'une négligence voire d'une maltraitance ?
Selon Kaytee Gillis, l'acte de reconnaître un traumatisme est libérateur : cette prise de conscience est la pierre angulaire du processus de rétablissement. Sans cette reconnaissance, les blessures continuent de saigner en silence, affectant insidieusement de nombreux aspects de la vie.
12 questions pour faire le point sur votre vécu
Attention, ce test n'est pas un outil médical et ne remplace pas un diagnostic psychologique. Il s'agit d'un simple guide d'introspection, conçu pour vous aider à explorer si des expériences passées pourraient encore influencer votre présent. Lisez chaque question et choisissez la réponse qui vous correspond le mieux : jamais, parfois, souvent, ou fréquemment. Demandez-vous :
- Quand je pense à mon enfance, je ressens de la tristesse.
- J'ai des difficultés à m'entendre avec un ou plusieurs de mes parents.
- J'ai peur de l'abandon.
- J'ai du mal avec les relations, platoniques ou amoureuses, et/ou j'ai l'impression de ne pas pouvoir avoir une relation saine.
- J'ai peur d'être indigne d'être aimé(e).
- J'ai oublié d'importantes parties de mon enfance.
- Je trouve difficile de passer beaucoup de temps avec mes parents ou ma famille. J'ai besoin de définir un temps limité dans un environnement contrôlé.
- Je me sens différent(e)/déconnecté(e) des autres, ou j'ai l'impression d'être incompris(e).
- J'ai des tendances addictives (nourriture, sport, alcool, drogue...).
- J'ai du mal à faire confiance aux autres, de peur qu'ils finissent par me faire du mal.
- On m'a déjà dit que je réagissais de manière excessive.
- J'ai été physiquement, sexuellement, verbalement ou émotionnellement maltraité(e) par une personne qui aurait dû prendre soin de moi.
Comment interpréter vos réponses ?
Ce questionnaire est un miroir : si certaines de ces questions déclenchent en vous un malaise, une émotion forte, de la tristesse, de la colère ou une résonance particulière, c'est un signal important. Cela peut indiquer que des blessures émotionnelles issues de votre enfance sont encore actives et influencent votre vie adulte. Le but n'est pas de vous diagnostiquer, mais de vous donner des pistes pour mieux vous comprendre.
La guérison est un processus qui bénéficie grandement d'un accompagnement extérieur. Un professionnel de la santé (psychologue, psychothérapeute, psychiatre...) peut vous offrir un espace sécurisé et neutre pour explorer ces traumatismes, les comprendre et apprendre à vivre avec leurs conséquences.
