Retraite : quels sont les trimestres qui (parfois) ne vous servent à rien ?Istock
Qui ne rêve pas de partir à la retraite plus tôt que prévu, sans avoir à souffrir de minoration de pension ? Souvent, les trimestres de cotisations semblent être la solution. Ce n'est pas toujours vrai.
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A l’approche de la cessation d’activité, vous manquez de trimestres ? La situation, si déplaisante soit-elle, n’a rien d’exceptionnel. C’est, précisément, parce qu’elle est récurrente qu’il existe un certain nombre de dispositifs pensés pour épauler les Françaises et les Français empêtrés dans ce genre de cas.

D’aucuns, quand ils ont les finances nécessaires, peuvent ainsi se permettre de racheter certains des trimestres qu’ils n’ont pas cotisés. C’est une solution onéreuse, qui ne fait sens qu’à un certain moment de la vie ; puisqu’il pourrait s’avérer assez peu pertinent de le faire par anticipation, sans savoir quelles seront les règles en vigueur au moment du départ.

Pour autant, c’est loin d’être l’unique façon de procéder, souligne Capital. Certains des mécanismes mis en place pour protéger les assurées et les futurs retraités ne nécessitent même pas d’action particulière de leur part. À condition, bien sûr, de cocher les diverses cases d’éligibilité au processus… Ainsi, poursuivent nos confrères, le plus connu de ces procédés n’est autre que la majoration de durée d’assurance (MDA) pour enfants. Pendant longtemps, jusqu’en 2010, elle a permis aux femmes concernées de bénéficier de 8 trimestres supplémentaires, par enfant “né ou adopté”. Dorénavant, ces majorations sont réparties entre les parents. Un père peut donc aussi en profiter. 

Pourquoi certaines majorations de durée d’assurance pourraient s’avérer inutiles dans votre cas

Problème : dans un certain nombre de cas, tous ces dispositifs s’avèrent en fait… caduc. Et pour cause ! Ils permettent, dans l’essentiel des cas, de gonfler des périodes d’assurance. Mais pas d’augmenter la pension à laquelle tout un chacun peut - théoriquement, à tout le moins - prétendre. N’espérez donc pas toucher une surcote…

Retraite : si l’on ne peut pas bénéficier d’une surcote, à quoi servent ces trimestres ?

L’utilité première de ce dispositif, résume Capital, est de venir en aide aux travailleuses et aux travailleurs dont la carrière a été hachée ; parce qu’ils ont dû s'occuper d’un enfant en l'occurrence, mais pas seulement.

C’est pourquoi ces majorations n’apparaissent pas sur les relevés de carrière : il faudra les demander à votre caisse de retraite au moment de la liquidation de vos droits… Laquelle exigera alors les justificatifs nécessaires.

Quiconque peine à aligner l’ensemble de ses trimestres, une fois à 62 ans, et est susceptible de bénéficier de ces coups de pouce en sera certainement ravi : c’est parfois l’occasion de bénéficier du taux plein. Pour autant, si vous n’avez pas encore l’âge de partir, ces aides sont irrecevables. Et si vous avez tous vos trimestres… Ils ne s’avèreront pas très utiles.

Retraite : quelles sont les majorations dont vous n’aurez probablement pas l’utilité ?

Dès lors, plusieurs dispositifs de majoration de durée d’assurance peuvent perdre considérablement en intérêt, poursuit le magazine spécialisé en économie. 

Parmi les exemples cités par nos confrères figurent plusieurs dispositifs de majoration de durée d’assurance, pour congé parental, notamment, mais aussi en cas de proches contraints, pour une raison ou pour une autre, de jouer les aidants familiaux.

Enfin, il en va de même pour les parents qui ont été amenés à s’occuper d’un enfant souffrant d’un handicap.