En cas de décès, la pension de réversion peut être accordée aux proches du défunt. Qui peut en bénéficier et à quelles conditions ? On fait le point.
Depuis le 1er septembre dernier, la réforme des retraites a été mise en application. Après des mois de mobilisation sociale et une lutte acharnée de la part des Français, l’exécutif a finalement adopté ce texte controversé. Jusqu’en 2030, l’âge légal de départ à la retraite va donc être progressivement relevé pour atteindre le seuil établi des 64 ans alors que la durée d’assurance va désormais atteindre les 43 annuités. Dans cette époque aux changements multiples, d’autres nouveautés sont en ligne de mire d’ici le 1er décembre prochain. Nous faisons le point pour vous.
Retraite : vers une suppression de la décote de 10%
Alors que les Français doivent faire face à d’importants changements et parfois adapter leur date de départ à la retraite, des nouveautés vont faire leur apparition d’ici le mois de décembre. Actuellement, l’Agirc-Arrco a ainsi entamé des négociations avec ses partenaires sociaux afin d’évoquer les prochaines règles du régime, mais aussi la possible suppression de la décote. Rappelons que les pensions de retraite complémentaire versées par l’Agirc-Arrco sont privées de 10% pendant trois ans pour les assurés qui souhaitent partir avec le taux plein.
Si cette mesure fait débat depuis de nombreuses années, la décote de 10% créée par l’Agirc-Arrco pourrait finir par disparaître. Nommée “coefficient de solidarité”, elle a été imaginée en 2019 afin d’améliorer les finances, à l’époque fragiles, du régime. En fonction du nombre d’années supplémentaires travaillées, chaque retraité pouvait alors profiter d’un bonus. À l’heure actuelle, l’intérêt de cette décote est remis en cause étant donné la réserve financière au beau fixe de l’Agirc-Arrco, estimée à 68 milliards d’euros.
Retraite : une décote de plus en plus illégitime
Avec la récente mise en application de la réforme des retraites, mais aussi les quatre années écoulées depuis la mise en place du malus, la légitimité de cette décote est remise en question. Alors que les finances du régime se sont considérablement améliorées, le relèvement de l’âge légal de départ vient bouleverser le bien-fondé de la décote.
Dans ce contexte, le système du malus paraît injuste par rapport à des travailleurs qui vont, sous l’effet de la réforme, être de toute manière forcés à rester en poste plus longtemps. La suppression de ce malus est donc sur la table avec, en perspective, un bénéfice pour les futurs retraités, mais aussi les retraités actuels, qui pourraient bénéficier de la rétroactivité.
Retraite : d’autres sujets en discussion
Depuis plusieurs semaines, les discussions vont ainsi bon train pour l’Agirc-Arrco et ses principaux partenaires sociaux. D’après les récentes informations, la suppression du malus pourrait être actée prochainement avec la possibilité de voir cette décision être appliquée dès le 1er décembre prochain.
Si, pour l’heure, rien n’a été officiellement signé, les négociations continuent à avancer avec d’autres sujets importants mis en valeur. On évoque ainsi la revalorisation des pensions complémentaires, ainsi que la ponction dans les finances de l’Agirc-Arrco espérée par l’Etat pour l’augmentation des petites pensions.