Retraite : ces pays de rêve pas chers qui demandent une petite fortune pour s'y installer
Dans beaucoup de pays du monde entier, le coût de la vie est bien moindre qu'en France, comme le salaire moyen. Chez certains d'entre eux, notre pension moyenne de retraite de 1 420 euros net par mois ferait même rêver la totalité de la population.
Mais on ne s'installe pas où l'on veut comme ça, et contrairement aux idées reçues, il vous faudra dans quelques pays paradisiaques dépenser une petite fortune pour avoir le droit d'y couler des jours paisibles.
Un coût de la vie faible, un ticket d'entrée élevé
C'est assez logique. Tous les pays du monde cherchent la croissance et ne veulent pas d'une population vieillissante, à l'image de la Chine qui commence à en pâtir. Toutefois, certains sont prêts à accueillir des retraités venus d'ailleurs, à la condition qu'ils aient un fort pouvoir d'achat comparé à la majorité des autochtones, même si le coût de la vie y est beaucoup plus faible. En fonction du pays toutefois, vous pouvez bénéficier de conditions fiscales avantageuses. Mais ils ont une exigence bien particulière.
Beaucoup d'entre eux vous demanderont, en effet, sans parler de toutes les contraintes administratives, de déposer une forte somme d'argent sur le compte bloqué d'une banque locale. C'est en effet une sécurité pour les autorités, comme pour vous, en cas de problème de santé par exemple (c'était même exigé pour de simples voyages touristiques durant le COVID au Vietnam ou en Thaïlande).
Car là où le coût de la vie est faible, comme en Asie par exemple, celui des soins médicaux est très élevé et les assurances bien plus chères qu'en France, sans couvrir autant de disciplines. Et plus l'on vieillit, plus l'on en a besoin. C'est l'une des problématiques sur laquelle réfléchir avant de franchir le pas.
En images dans notre diaporama, ces pays de rêve qui tapent au portefeuille, mais fournissent des visas dits "de retraite". Dans tous les cas, une couverture santé locale ou internationale y sera toujours obligatoire.
La Malaisie
Pour y prendre sa retraite, il faut toucher environ 2 200 euros net de pension (10 000 ringgits, la monnaie locale) et déposer environ 33 000 euros au moins (150 000 ringgits) sur un compte en banque. Au bout de deux ans, vous pourrez y faire des retraits à condition qu'il soit toujours approvisionné de la somme de départ. Un atout : les pensions de retraite privées y sont exonérées dimpôts par périodes de 10 ans renouvelables, indéfiniment ! Toutes les infos sur le programme "Malaysia My Second Home".
Source : Boursorama
La Thaïlande
Destination de retraite de plus en plus prisée des Français, la Thaïlande demande aux retraités étrangers de déposer au moins 20 à 25 000 euros sur un compte en banque bloqué (800 000 baths, la monnaie locale), et de toucher une pension d'au moins 1 600 à 2 000 euros net (65 000 baths). Les autorités sont susceptibles sur demande de fournir une attestation de non imposition, à faire traduire et à transmettre au service des impôts français.
Sources : Osiris Investissements/Ambassade de France en Thaïlande
L'Indonésie
Autre destination qui attire de plus en plus de Français : l'Indonésie. Et plus particulièrement Bali et ses îles car bouddhistes au contraire du reste de l'archipel qui est musulman et où les règles sont plus strictes (sauf dans la capitale Jakarta où vivent beaucoup d'expatriés de toutes nationalités). En Indonésie, il existe trois types de visas de retraite à Bali :
- le Kitas E33F : valable 1 an et renouvelable jusqu'à 5 ans. Il faut justifier d'un compte en banque affichant au moins 1 500 euros (environ 26 000 roupies indonésiennes) et avoir un revenu d'au moins 2 700 euros par mois (environ 46 000 roupies) ;
- le Kitas E233E : valable 5 ans, il faut avoir un revenu d'au moins 2 700 euros par mois (environ 46 000 roupies) et déposer 45 000 euros (environ 770 000 roupies) dans une banque d'Etat. Il faut employer au moins un Indonésien : homme ou femme de ménage, chauffeur, nourrice...
- le Kitas E33E : valable 5 ans et extensible jusqu'à 10 ans (il peut sur demande être accordé à vie mais il faudra ajouter son coût annuel à vos dépenses), il permet d'acheter une résidence secondaire existante (un terrain nu ne pouvant être vendu à un étranger). Cela s'appelle le "Hak Pakai". Vous pouvez acheter le bien de votre choix si vous déposez un peu plus de 117 000 euros dans une banque d'Etat (2 milliards de roupies) ou l'acheter directement sans dépôt de garantie si le bien coûte au moins 900 000 euros (15 milliards et 400 millions de roupies).
Sources : Investment Legal Advisory/FINNS Beach Club
Les Philippines
Archipel sublime, avec peut-être les plus beaux fonds marins du monde, les Philippines sont plus souples mais très pauvres. Un retraité n'aura pas besoin de justifier d'une pension s'il dépose au moins 18 000 euros sur un compte à terme (environ 1 million et 200 000 pesos philippins, la monnaie locale). S'il dispose d'une pension d'au moins 720 euros (44 800 pesos) seul, ou 900 euros (56 000 pesos) à deux, il ne devra déposer que 9 000 euros sur un compte à terme (560 000 pesos). Le visa, appelé Special Resident Retiree’s Visa (SRRV) est valable à vie. Son surnom : smile at life (souriez à la vie).
Source : Union des Français de l'étranger (UFE)
Les Emirats-Arabes-Unis et Dubaï
Contrairement aux idées reçues, on peut vivre une retraite très agréable à Dubaï sans se ruiner et il est désormais même possible d'y acheter de l'acool dans des magasins spécialisés grâce à un permis gratuit si l'on est résident. De nombreux supermarchés ouverts 24h/24 et petits restaurants permettent de ne pas trop dépenser, le prix de l'essence, donc des taxis, est très faible. De plus, Dubaï propose des kilomètres de plages publiques. Et vous économiserez en vêtements toute l'année. Le visa de retraite est de 5 ans, renouvelables. En revanche, le ticket d'entrée est très élevé. Il faut :
- justifier d'environ 4 700 euros de pension mensuelle (20 000 AED, le dihram émirati) ;
- déposer environ 273 000 euros sur un compte épargne fixe sur 3 ans (1 000 000 d'AED) ;
- investir environ 545 000 euros dans l'immobilier non hypothéqué (2 000 000 d'AED) ;
- mêler épargne sur un compte fixe de 3 ans et investir dans l'immobilier non hypothéqué pour au moins 545 000 euros (2 000 000 d'AED).
Il n'y a pas d'impôts sur le revenu à Dubaï.
Source : Dubaï Immobilier
Le Panama
Le Panama est un paradis fiscal à tous les niveaux. La liste des avantages est impressionnante grâce au visa Retraité, retrouvez-les sur ce lien. S'il suffit d'une pension de 900 euros (1 000 US dollars) par mois pour vivre dans le pays, difficile de bien en profiter avec cette somme. En revanche, si vous touchez plus de 675 euros (750 US dollars), vous avez la possibilité d'acheter un bien immobilier mais sa valeur doit être d'au minimum 90 000 euros (100 000 dollars) pour devenir résident permanent.
Source : PanamaGo Conseil
Les îles Fidji
Attention, si vous souhaitez prendre votre retraite sur l'une des îles à couper le souffle des Fidji, un dépôt sur un compte bloqué de 68 500 euros est exigé pour obtenir un permis de séjour (152 000 FDJ ou dollars fidjiens). La vie y est plus de 40% moins chère qu'en Nouvelle-Zélande, où elle est similaire à celle de la France. Vous devez aussi justifier d'un revenu suffisant, à l'appréciation des autorités. Vous pouvez également devenir résident permanent pendant 3 ans en réalisant un investissement de 20 000 euros (50 000 FDJ), ou 7 ans s'il est de 100 000 euros (250 000 FDJ).
Sources : Futur en Seine/Visit World