Renault annonce la suppression de 7500 emplois
Le constructeur automobile a annoncé mardi 15 janvier qu’il envisageait de réduire le nombre de ses salariés d’ici 2016. Renault envisage la suppression de 7 500 postes en France, soit plus de 15% de ses effectifs. L’entreprise assure qu’il n’y aura pas de plan social ni de fermeture de site. « Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l'emploi, ni plan de départ volontaire » a affirmé Gérard Leclercq, directeur des opérations en France.
Renault mise ainsi sur le non remplacement des 5 700 départs à la retraite prévus d’ici 2016, et l’élargissement à tous les salariés du dispositif de départ anticipé pour les salariés en fin de carrière. Pour l’heure, seules certaines catégories de salariés, soumis à un critère de pénibilité, pouvaient prétendre à un départ anticipé dès l’âge de 58 ans. Selon la direction, 3 000 employés pourraient bénéficier de ce dispositif. Le constructeur estime pouvoir ainsi réaliser 400 millions d’euros d’économie sur les frais, ce qui permettrait au constructeur de « retrouver des marges de manœuvre pour investir et développer ses activités ».
La mise en œuvre de ces mesures reste toutefois soumise à la signature d’un accord avec les syndicats, que ces propositions sont loin de satisfaire. « C'est une catastrophe pour l'ensemble des catégories de personnels », a indiqué Fabien Gâche, délégué CGT. « On ne peut pas indéfiniment exiger toujours plus, toujours moins cher avec moins de monde » estime-t-il. « On attend les contreparties et ensuite on verra s'il y a matière à discuter » a lui indiqué Bruno Matthiez, CFE-CGC.