Réforme des retraites : cette promesse qui risque de ne pas être tenueIllustrationAFP
Mise en application le 1er septembre 2023, la réforme des retraites pourrait ne pas tenir l'une de ses promesses. Explications.

Depuis sa mise en application, la réforme des retraites est entrée dans les esprits, malgré des mois de débats. Alors que les futurs retraités s’apprêtent désormais à travailler jusqu’à l’âge de 64 ans avec l’obligation d’atteindre 43 annuités pour bénéficier du taux plein, certaines promesses faites durant le long processus d’adoption pourraient ne pas être tenues. Ainsi, une catégorie de retraités en particulier ne devrait pas bénéficier, comme promis, de trimestres supplémentaires. Décryptage.

Réforme des retraites : une promesse qui ne sera pas tenue ?

Tout au long de l’année écoulée, la réforme des retraites a longuement fait parler d’elle. Avant son adoption, le gouvernement d’Elisabeth Borne a dû chercher à négocier pour faire passer un texte difficile, qui a profondément irrité les Français. Avec la création de nouvelles bornes d’âge pour les carrières longues ou encore la suppression des régimes spéciaux, une catégorie de futurs retraités devait être avantagée par la réforme des retraites. Il s’agit des sapeurs-pompiers volontaires à qui l’on aurait dû attribuer des trimestres supplémentaires mais, aujourd’hui, le décret n’a pas été publié alors que le projet de texte suscite le débat chez les pompiers.

Réforme des retraites : des pompiers furieux

L’article 24 de la réforme des retraites de 2023 prévoyait ainsi d’octroyer des trimestres supplémentaires aux sapeurs-pompiers volontaires avec l’idée “de favoriser l’engagement sur une longue durée”. Il a ainsi été notifié que ces trimestres concerneraient les pompiers volontaires qui ont “accompli au moins dix années de service, continues ou non”. Pour l’heure, le décret tant attendu n’est toujours pas tombé et le texte soumis prévoit des trimestres pour les seuls sapeurs-pompiers volontaires qui auraient eu une carrière hachée. Une limitation qui suscite aujourd’hui la colère chez les pompiers puisqu’elle ne toucherait finalement “qu’un petit nombre de 197 000 pompiers volontaires”, comme le rapportent nos collègues de Capital. La Fédération des pompiers souhaite donc revoir la rédaction du texte afin d’éviter de faire des déçus dans ses rangs.