
Des droits bien souvent méconnus des intéressés.
De nombreux bénéficiaires potentiels de la pension de réversion ne la demandent pas. Et pour cause ! Il n’est jamais simple de savoir avec précision quelles démarches engager pour profiter de ce dispositif bouclier qui protège essentiellement les femmes. Elles représentent en effet 88% des personnes touchant une prestation à l’issue de la mort d’un conjoint ou d’un ancien époux. C’est d’ailleurs là tout le principe de la réversion : reverser aux partenaires survivants tout ou partie de la rente à laquelle le défunt avait droit. Le montant exact perçu dépendant à la fois du type de parcours de l’individu décédé et des revenus qu’il ou elle percevait à la retraite (ou aurait perçu, si le glas a sonné plus tôt qu’il n’aurait dû).
Bien souvent, cette aide s’avère salvatrice pour les femmes, qui souffrent d’importantes inégalités de revenus tout au long de leur carrière et même encore à la retraite. Malheureusement, en profiter implique engager des démarches parfois décourageantes, indique le site spécialisé Retraite.com. Le chemin de croix à parcourir diffère en effet de celui menant à la cessation d'activité. Récapitulatif des éléments à toujours garder en tête… et tout particulièrement dans les tristes circonstances du trépas d’un ancien époux.
La première étape, après avoir signalé le décès de son ancien compagnon ou de son ancienne compagne, consiste à déposer le formulaire de demande de la pension de réversion. Il est accessible directement depuis le site de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Pour toute réversion complémentaire, il faudra cependant se tourner vers le régime dont dépendait l’assuré : l’Agirc-Arrco pour les anciens salariés du privé, les retraites de l’État pour les ex-agents de la fonction publique.
Sans surprise, le formulaire demandé doit également être dûment rempli, poursuit Retraite.com. Il faut aussi l’adresser à la caisse de retraite de l’assuré décédé. Cela implique donc de prévoir un certain nombre de documents et de pièces justificatives, dont voici la liste :
Il vous faudra également vous attarder sur la déclaration de ressources, ce qui suppose de faire la différence entre les ressources pertinentes à déclarer et celles qui manquent de pertinence. Pensez donc à préciser les éléments suivants :
La date de la demande de réversion est essentielle. Idéalement, il faut le faire dans les 12 mois suivant la date du décès du conjoint ou de l’ex-conjoint. Ainsi, il est possible de bénéficier de la prestation et des versements dès le premier mois suivant le décès de l’assuré. Dans ce genre de situation, le paiement de la réversion est également rétroactif pour ne pas pénaliser les bénéficiaires.
Celles et ceux qui excéderaient le délai 12 mois ne percevront leur pension qu’à compter du mois suivant la validation de la demande, précise encore Retraite.com.