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Le parti de Marine Le Pen va se réunir à huis clos ce week-end afin de discuter de certains points du programme avant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017.
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La sortie de l'euro

Le Front national va se réunir en séminaire - et à huis clos - ce week-end à Etiolles, dans l'Essonne. L'occasion pour le parti de Marine Le Pen de réfléchir aux enjeux de la prochaine élection présidentielle et de statuer, le cas échéant, sur des modifications dans le programme politique.

Premier chantier, et pas des moindres, pour le FN : la sortie de la zone euro. Le maire de Béziers Robert Ménard , qui participe à la réunion sans pour autant avoir sa carte au parti,  indiquait le 29 janvier sur France Info que la sortie de l'euro, préconisée par le FN, lui semblait être "une mauvaise idée". Dans une interview au Midi Libre, Louis Aliot, le vice-président du FN, a toutefois estimé que la sortie de l'euro était bénéfique: "L'euro est un boulet pour notre économie, nous ne renoncerons pas à en sortir. (...) C'est partagé par la totalité de la direction du Front. La discussion porte sur la meilleure manière de porter le débat, comment l'expliquer à une partie de l'opinion (...)". Mais devant la grogne que suscite cette mesure  de la part d'un électorat vieillissant qui vote à droite et qui a peur pour ses économies, le FN pourrait être amené à revoir sa copie.

La stratégie électorale

"Il faut rester sur une ligne ni droite ni gauche. Mais notre potentiel de progression électorale se situe davantage à droite : aux  départementales , nous progressons de 10% dans l'entre-deux-tours dans les duels face à la gauche, contre seulement 5% dans les duels face à la droite", a déclaré un cadre du FN à l'Express. Et celui-ci de préciser : "L'électorat de droite n'est pas crispé sur nous concernant les questions identitaires et sécuritaires. Il exprime en revanche une inquiétude sur les sujets économiques. A nous de montrer que l'on ne veut pas renverser la table." 

La carte de l'apaisement et de la proximité

"L'essentiel n'est pas de convaincre techniquement les Français. Mais de les rassurer", confie encore à L'Express un haut dirigeant. Il est vrai que Marine Le Pen et le Front national pâtissent d'un manque de crédibilité dans les sondages. Selon le baromètre TNS Sofres pour France Infole Monde et Canal +,  56% des personnes interrogées considèrent que le FN représente un danger pour la démocratie et seulement 22% pensent que Marine Le Pen ferait une bonne présidente de la République. Pour gagner en crédibilité, le FN a donc choisi la carte de l'apaisement ; c'est ainsi que Marine Le Pen a annoncé lors de ses voeux à la presse une cure médiatique et sa volonté de ne pas entrer dans de vaines querelles, promettant qu'on la verrait "peu" cette année dans les médias car elle sera constamment en déplacement sur le terrain. D'ailleurs, le slogan de campagne pour 2017 est tout trouvé : "La France apaisée".

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Le nom du parti

Si Jean-Marie Le Pen y est farouchement opposé, l'idée de changer le nom du Front national va bien être discutée. Plusieurs cadres du parti ont d'ores et déjà avancé des noms hypothétiques : "Front national républicain" pour Gilbert Collard, "Les Patriotes", pour Florian Philippot, etc. Mais cette petite révolution n'est pas du goût de tout le monde, et Marine Le Pen a déjà prévenu : si changement de nom il doit y avoir, celui-ci doit correspondre à un changement de dimension du parti, comme l'alliance avec d'autres parti satellitaires.

Le cas Florian Philippot

Alors que le tout-puissant n°2 du Front national, Florian Philippot, est critiqué en interne, surtout depuis l'éviction de Jean-Marie Le Pen, son cas pourrait être étudié, mais de manière officieuse. "Il y a des susceptibilités et quelques rivalités, mais au fond tout le monde est à peu près d’accord sur la même ligne", tempère à 20 minutes Nicolas Bay, secrétaire général du FN.