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François Hollande et le gouvernement ne se sont pas beaucoup reposés pendant cette période de fête... Et ce n'est pas maintenant qu'ils vont pouvoir le faire. En effet, la rentrée politique s'annonce chargée. Le point.

© AFPFrançois Hollande avait demandé à tous les membres de son gouvernement de rester actifs pendant la période des fêtes de fin d'année. Et ce n'est pas encore aujourd'hui qu'ils pourront se reposer. En effet, le programme des prochains mois est bien chargé.

A commencer par l'emploi, placé au centre des préoccupations du gouvernement pour 2013, comme l'a rappeler le président de la République lors de ses voeux aux Français. François Hollande souhaite en effet inverser le courbe du chômage d'ici la fin de l'année, alors que celui-ci ne fait qu'augmenter depuis 19 mois.

L'emploi
Dès ce vendredi, se tient à l'Elysée un séminaire sur "la situation économique et l'emploi". Alors que depuis début décembre, les partenaires sociaux sont déjà en discussion au sujet de la sécurisation de l'emploi, comme le rappelle La Tribune. Dans quelques temps, ils devront faire ensemble une proposition au gouvernement. Mais c'est loin d'être gagné d'avance, le MEDEF et les syndicat ne trouvant pas de terrain d'entente. Le 10 janvier prochain, une dixième séance de négociation entre patronat et syndicats devrait avoir lieu.


Les retraites
François Hollande aura également la lourde tâche d'envisager une nouvelle réforme des retraites. En effet, le Conseil d'orientation des retraites (Cor) estime que le financement prévu ne sera pas suffisant d'ici 2017. Le 22 janvier prochain, le Cor rendra un rapport suite auquel une commission d'experts sera créée afin de réfléchir aux possibilités de réformes. A priori, on n'envisagerait pas de nouveau un recul de l'âge, mais plutôt une modification du rythme d'augmentation des pensions de retraite, et une hausse de la CSG.

Le déficit public
Enfin, François Hollande devra aussi s'attaquer aux finances de l'Etat. Les comptes devraient être publiés à la fin du mois de mars, et c'est le moment que risque de choisir le gouvernement pour annoncer une prévision de la croissance du PIB à la baisse. Alors qu'elle est aujourd'hui de 0,8% elle pourrait bien être plus faible, comme le pensent la Commission européenne et le FMI (Fonds monétaire international). Dans ce cas, le gouvernement devra soit choisir de mettre en place de nouvelles mesures d'austérité, soit rehausser l'objectif de déficit public de 3 à 3,5%. Cette dernière solution apparaît comme la plus envisageable...

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