Remaniement : les nouveaux ministres ne font pas l'unanimité ©Lafargue Raphael/ABACAabacapress
Le 20 juillet 2023, après le renouvellement de son statut de Première ministre, Elisabeth Borne a annoncé les "ajustements" mis en place au sein de son gouvernement. Parmi les nouveaux ministres choisis, un grand nombre d'entre eux ne semblent pas faire l'unanimité auprès des Français. On vous explique.
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La fin d'un long suspense. Après plusieurs mois de rumeurs, le remaniement a enfin eu lieu au gouvernement. C'est  en avril dernier que la sphère politique a commencé à l'évoquer après une divergence de discours entre Emmanuel Macron et sa Première ministre, Elisabeth Borne. En effet, les prises de parole des deux élus ne coordonnaient plus. Entre réforme des retraites, crise du logement ou mise en examen d'élus, un grand nombre de ministres étaient sur la sellette.

Pourtant, le 26 avril dernier, la cheffe du gouvernement et le président présentaient la feuille de route des "100 jours d'apaisement". Mais à l'approche du 14 juillet, date de fin de ce projet, les rumeurs d'un remaniement se sont multipliées. C'est le lundi 17 juillet 2023 que l'Elysée a affirmé maintenir Elisabeth Borne en tant que cheffe du gouvernement. En effet, d'après les informations recueillies par Le Monde, il s'agit d'assurer une "stabilité" et un "travail de fond". Plus encore, un conseiller en communication d'Emmanuel Macron l'évoque comme "une femme d'ordre et de dossiers". 

Des ajustements importants

Le 20 juillet 2023, Elisabeth Borne a annoncé les "ajustements" mis en place au sein du gouvernement pour la rentrée. Certains d'entre eux étaient déjà présents en conseil des ministres, mais changent de poste. C'est le cas de Gabriel Attal, ancien ministre des Comptes publics et désormais ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse. Bérangère Couillard et Sarah El Haïry sont également renommées. 

Si certains ministres ont été dirigés vers la sortie, huit nouvelles personnalités politiques font désormais partie du gouvernement. Parmi elles, on retrouve Aurélien Rousseau à la Santé, Aurore Bergé en ministre des Solidarités et des Familles, ou encore Thomas Cazeneuve aux Comptes publics. Philippe Vigier, Patrice Vergriete, Sabrina Agresti-Roubache, Fadila Khattabi et Prisca Thénevot gagnent également leur place. Néanmoins, ces noms ne semblent pas faire l'unanimité auprès des Français. 

De nombreux insatisfaits

Le 21 juillet 2023, Le Figaro en collaboration avec Odoxa-Backbone Consulting a publié les résultats du sondage de satisfaction sur la composition du nouveau gouvernement. Sans surprise, un grand nombre de Français ne semblent pas adhérer aux "ajustements" imposés par Elisabeth Borne. En effet, 34 % des interrogés se disent plutôt insatisfaits du gouvernement remanié. 27 % d'entre eux se considèrent comme très insatisfaits. 

"Parmi les insatisfaits, l es sympathisants du Rassemblement national arrivent en tête avec 79 % de mécontents, talonnés par les partisans de La France Insoumise (73 %) et par ceux d'Europe Écologie-Les Verts (69 %)", précise le quotidien national. Plus encore, 62 % des Français auraient souhaité qu'Elisabeth Borne ne fasse pas partie du nouveau gouvernement. Qu'en est-il des nouveaux ministres élus

Des nominations qui ne font pas l'unanimité 

Parmi les primo-entrants au gouvernement d'Elisabeth Borne, Aurélien Rousseau semble être inconnu des Français. En effet, 63 % des personnes interrogées affirment ne pas le connaître. Ainsi, sa venue n'est considérée comme une bonne décision que par 17 % des Français. 19 % la voient comme une mauvaise décision. Mais celui qui divise le plus l'opinion est Gabriel Attal. En effet, le nouveau ministre de l'Education nationale et de la Jeunesse obtient 38 % de votes favorables à sa nomination. 37 % des Français, eux, considèrent qu'il s'agit d'une mauvaise décision. 

Aurore Bergé ne semble pas faire l'unanimité non plus. 25 % des personnes interrogées l'évoquent comme une bonne décision, contre 25 % qui parlent d'une mauvaise décision. Mais c'est Patrice Vergriete, nouveau ministre du logement, qui récolte le plus de votes défavorables à sa nomination. En effet, 14 % des Français parlent d'un mauvais choix, contre seulement 11 % qui considèrent que son élection est une bonne décision. Les nouveaux ministres doivent encore faire leur preuve.