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Depuis les résultats du premier tour des élections régionales, François Hollande se fait discret. Et pour cause : il userait d'une stratégie pour se hisser au-dessus des batailles politiciennes.

François Hollande a été très présent dans les médias ces dernières semaines. Entre les attentats de Paris puis la COP21, l’actualité ne lui a pas laissé le choix de faire autrement. Mais depuis le résultat du premier tour des élections régionales, le président de la République est totalement absent du débat public. Il semble presque muet. Selon France Inter, cette attitude ne serait qu’une stratégie de façade adoptée par le chef de l’Etat.

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En effet, l’un des conseillers de François Hollande a confié au média que le chef de l’Etat souhaitait rester "jupitérien". Comprendre : au-dessus de la mêlée et des batailles politiques quotidiennes. Depuis que sa côte de popularité a grimpé de 22 points après les attentats, le président de la République chercherait à tout prix à conserver son image de "chef de guerre" qui lui réussit si bien.

Un agenda taillé sur mesure

De plus, France Inter ajoute que ce dernier s’attend à devoir affronter Marine Le Pen en 2017. Jouer la carte d’un président rassembleur, sage et distant, loin des embrouilles politiciennes, pourrait donc l’aider à gagner plus de voix, à prendre de la hauteur. Mais pour se faire, François Hollande a dû adapter son agenda. Ainsi, cette semaine, il n’a aucune conférence de presse de prévue. Hormis un éventuel déplacement pour clôturer la COP21 ou encore quelques remises de décorations, il ne devrait pas quitter l’Elysée.

Et pour sculpter sa nouvelle image, le chef de l’Etat peut compter sur son Premier ministre, Manuel Valls. En effet, avec les membres du gouvernement, ce dernier pourrait être mis à disposition pour accomplir les tâches quotidiennes. Pour autant, mieux ne vaut pas oublier que c’est bien lui, Jupiter, qui du haut de sa montagne jette la foudre là où bon lui semble. "Je décide, il exécute", résumait si bien Jacques Chirac lorsqu’il évoquait le rôle de son ministre de l’Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy.

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