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Des biographies de Jean-Marie Le Pen, il en existe déjà des dizaines. Nul doute que de nouveaux opus viendront s’y ajouter après sa mort, survenue le 7 janvier 2025. Celles qui se pencheront sur sa vie privée ne rateront pas une séquence de grand “déballage de linge sale un public” s'il en fut : le divorce tonitruant avec sa première femme, Pierrette Lalanne.
Premier divorce, première rencontre
Lorsqu’elle rencontre Jean-Marie Le Pen, cette dernière, née en 1935, est déjà mariée, comme le raconte ce portrait des Le Pen, “de mères en filles”, dressé en 2011 dans les Inrocks par la journaliste Guillemette Faure. Ce serait même Claude Giraud, ce premier époux, qui aurait présenté l’homme politique à son épouse, en lui glissant, selon des propos rapportés dans cet article : “vous verrez, ce sera le futur dictateur de la France”. L’ancien député épouse Pierrette Lalanne en 1960, quelques mois après la naissance de leur premier enfant, Marie-Caroline.
"Le Pen sans bandeau"
A l’automne 1984, la mère de Marie-Caroline, Yann et Marine (née Marion) Le Pen quitte le domicile familial en emportant ses affaires. Elle est partie avec Jean Marcilly, journaliste, qui avait été chargé d'écrire une biographie de l’ancien député, “Le Pen sans bandeau” (J. Grancher, 1984). Pour ce portrait, ce dernier avait été accueilli à Montretout, domaine de Saint-Cloud (92) où se trouve l’hôtel dont Jean-Marie Le Pen a hérité d’Humbert Lambert, comme le rapporte également l’ex-conseiller de l’homme politique, Lorrain de Saint Affrique, dans son livre intitulé Dans l’ombre de Le Pen (1998; Hachette Littérature).
Après ce départ, Jean-Marie Le Pen fait constater l’adultère et obtient la garde de ses filles. Lesquels prendront plus tard la défense de leur père publiquement. Dans ce conflit qui implique aussi des questions financières et le traitement de l’héritage Lambert, tous les coups semblent permis : monsieur aurait ainsi conservé une urne funéraire contenant les cendres de la mère de Pierrette Lalanne, qui, pour sa part, refuse de restituer un œil de verre “de secours” appartenant à l’ancien militaire.
En soubrette dans Playboy
L’un des épisodes les plus célèbres de cette saga façon Dallas altosequanais, Pierrette Le Pen s’affiche dénudée et en soubrette dans la revue Playboy. Puis, en 1988, le couple qu’elle forme avec Pierrette Marcilly s’affiche à la télévision, dans une émission de Thierry Ardisson, peu après avoir fait des révélations fracassantes sur ses rapports avec le fondateur du FN dans une interview à Georges-Marc Benamou pour Globe.
Face au présentateur télévisé, Pierrette Lalanne réitère des propos tenus dans l’entretien à Globe, assurant que son ancien mari lui aurait déclaré : “Tu reviendras à Saint-Cloud à genoux, je te mettrai à la cave et je te pisserai sur la tête” (l'extrait a été mis en ligne par l'INA sur YouTube). Elle affirme en outre que Jean-Marie Le Pen avait préconisé de “mettre les Juifs dans des machines à concasser”.
Des années et une rupture plus tard, Pierrette Lalanne se réconcilie avec le clan Le Pen et, appauvrie, elle revient même vivre dans l’une des maisons situées dans le domaine de Montretout.