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Interviewé mercredi soir sur Europe1 et TF1, Nicolas Sarkozy a mis en doute la neutralité des juges d'instruction et a dénoncé un acharnement judiciaire à son encontre. Les politiques de gauche n'ont pas tardé à régair à ses propos.
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Alors qu’il a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi, Nicolas Sarkozy a tenu à s’expliquer "devant les Français" . L’entretien, mené par Gilles Bouleau (TF1) et Jean-Pierre Elkabbach (Europe1), n’a pas tardé à faire réagir la gauche.

Bruno Le Roux rejette l'idée d'un "acharnement judiciaire"

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Interrogé par BFM-TV sur l’interview de Nicolas Sarkozy, Bruno Le Roux a déclaré que "la justice doit fonctionner de la même façon pour tout le monde". Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale a en outre rejeté l’idée, dans un communiqué, que l’ex-président puisse être "la victime d'un complot politique ou d'un acharnement judiciaire", comme le dénoncent ses soutiens. Selon lui "M. Sarkozy manque à tous les principes de responsabilité quand il cherche à dresser l'opinion contre ses juges".

Bruno Le Roux est allé encore plus loin en écrivant que "c'est devant la justice que se traitera cette affaire et les confusions, intimidations ou ambitions politiques ne peuvent se substituer à celle-ci". "Les Français ont tourné la page d'un système qu'il a mis en place et qui a sans cesse confondu les affaires de l'Etat avec ses intérêts et ceux de son clan", a-t-il ajouté.

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Plutôt un "j'abuse" qu'un "j'accuse" estime Cambadélis

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Jean-Christophe Cambadélis n’est pas non plus en reste. Le premier secrétaire PS a raillé Nicolas Sarkozy en déclarant ce jeudi matin sur RTL que l’ex-président mis en examen "a voulu prononcer un 'J'accuse', il a surtout prononcé un 'J'abuse' ". Pour l’homme politique de gauche, l'ancien chef d'Etatt à été trop loin. "Ce n'est pas parce qu'on a la présomption d'innocence qu'on peut insulter les magistrats, le gouvernement, le président", a-t-il affirmé.

Jean-Cristophe Cambadélis s’est également fait un malin plaisir de rappeler la petite phrase que Nicolas sarkozy avait adressée à Dominique Strauss-Kahn lors de l'affaire du Sofitel : "répondez à vos juges et épargnez aux Français vos commentaires."

Pour Stéphane Le Foll, la procédure doit aller jusqu'au bout

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Interrogé ce jeudi sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a estimé que Nicolas Sarkozy avait eu recours à "la stratégie bien connue" de "à contre-attaque ou l'attaque" en portant "des accusations de manière assez générale"."Il y a une procédure judiciaire, elle doit aller au bout pour que les choses soient claires. Il est arrivé, et (M. Sarkozy) l'a rappelé, comme dans l'affaire Bettencourt, qu'à la fin de la procédure, il y ait eu un non-lieu", a rappelé l’ancien ministre de l’Agriculture.

Bartolone soutient "la justice"

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Claude Bartololone a lui déclaré sur I>télé : "quand on a été président de la République, on ne malmène pas la République et ses institutions". Le président de l’Assemblée nationale a affirmé avoir "été marqué par ses déclarations qui étaient un sale coup porté à la justice".

Le plus ironique reste Jean-Jacques Urvoas

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La déclaration la plus cynique reste certainement celle du député socialiste Jean-Jacques Urvoas. En effet, ce dernier a ironisé ce mercredi matin sur BFM-TV en déclarant : "comme Paul Bismuth (le nom d’emprunt de l'ex-président) se sent en difficulté, Nicolas Sarkozy attaque".

Pour Olivier Dartigolles, "Sarkozy a enfilé de très gros sabots"

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De son côté, le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles a lui aussi publié un communiqué très sévère vis-à-vis de l’intervention de Nicolas Sarkozy face à Jean-Pierre Elkabbach et Gilles Bouleau. "Des agapes au Fouquet's à sa garde à vue dans les locaux de la direction centrale de la police judiciaire, l'odeur de l'argent puis des affaires place aujourd'hui l'ancien président de la République au cœur d'une instruction judiciaire qui doit aller jusqu'à son terme dans le respect de l'indépendance de la Justice", a-t-il écrit. Il a ensuite fustigé les termes employés par l’ancien président de la République au cours de l’interview : " ‘Instrumentalisation politique de la justice’, ‘chef d'accusation grotesque’, ‘petite minorité militante’... En parlant des magistrats en charge du dossier, Sarkozy a enfilé de très gros sabots".