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Mercredi, lors de sa visite à Carmaux, le président de la République a été interpellé par une habitante décue par la politique menée par le gouvernement. Celle-ci est revenue sur le message qu'elle a voulu lui faire passer.

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Le président de la République a rendu hommage mercredi à Jean Jaurès, dans la ville de Carmaux (Tarn). L’accueil réservé par les Carmausins a été mouvementé. En effet, François Hollande a été sifflé et hué par les quelques habitants qui assistaient au discours. Yveline Roux , notamment, l’a interpellé pour lui dire sa déception par rapport à la politique menée et aux promesses non tenues. Europe 1 l’a interrogée sur le message qu’elle a voulu transmettre au chef de l’Etat.

Une réaction spontanée

Lorsque le président s’est approché de la foule, Yveline Roux l’a interpellé. "(Cela s’est fait) spontanément, sans aucun calcul, sans rien", assure t-elle. L’habitante du village tarnais n’a tout simplement pas su taire sa déception. Cette discussion improvisée a été l'occasion de vider son sac: "ça m’a permis, étant donné qu’il est d’un abord assez facile, de pouvoir l’interpeller, lui dire ma déception par rapport à ce qui se passe actuellement en France". "Je ne parle pas pour moi quand je parle au président de la République. J’essaye de parler pour beaucoup de gens" a t-elle affirmé.

La Carmausine s’est présentée comme faisant partie des "petits". Avec les journalistes d’Europe 1, elle est revenue sur les difficultés rencontrées au cours de sa vie. "Mon mari était mineur de fond pendant trente ans. A 46 ans, on l’a mis à la porte de la mine, parce qu’on ne voulait plus faire de production de charbon. C’est là qu’on a commencé à découvrir l’Europe", se désole-t-elle. "Et mon mari, depuis l’âge de 46 ans, est à la maison, alors qu’il aurait voulu continuer à travailler", explique Yveline. "Ça a amené des déserts industriels comme on est en train de vivre depuis des années" raconte-t-elle. "Avec tout le cortège de ce qui suit, la précarité, le chômage. Il faudrait peut-être être beaucoup plus collectif et penser beaucoup plus à tout le monde, qu’à penser à un petit nombril. Et on avancerait".

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