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Une enquête préliminaire a été ouverte pour des dons non identifiés de 144 000 euros à La République en Marche. L'affaire peut-elle remonter jusqu'à Emmanuel Macron ?

Dons mystérieux de 150 000 euros : Emmanuel Macron impliqué ?

Coup de tonnerre politique ce mardi. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur des dons reçus par LREM en 2017, après une alerte de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques. En cause, une somme de 144 000 euros dont les généreux donateurs n’ont pas pu être identifiés comme le stipule pourtant la loi

Il s’agit pour l’instant d’une enquête préliminaire, qui même si elle débouche sur une information judiciaire ou la constatation d’une infraction ne pourra atteindre Emmanuel Macron. Le président de la République bénéficie d’un statut qui écarte toute possibilité d’une procédure judiciaire ou administrative à son encontre lors de l’exercice de ses fonctions. De la même façon, Emmanuel Macron est irresponsable des actes qu’il commet en tant que chef de l’Etat, à l’exception de crime de guerre ou contre l’humanité. Il peut également être démis de ses fonctions par les parlementaires réunis en Haute cour s’il manque manifestement à ses devoirs.

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Dons mystérieux de 150 000 euros : Emmanuel Macron déjà visé par une plainte

La suite des événements concernant La République en marche sera dictée par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption ( OCLCIFF), à qui les investigations ont été confiées. Ils devront se pencher sur l’origine de ces mystérieux dons. Dans les textes en effet, les contributeurs ne peuvent pas donner plus de 7500 euros par an, il est donc important de pouvoir les identifier. Au risque sinon de s’exposer à une infraction à la législation sur la transparence. En l’état, précise Europe 1, il n’y a aucun soupçon de fraude ou de financement illicite.

En juin dernier, LREM et Emmanuel Macron avaient, tout comme Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Marine Le Pen, été visés par une plainte de l’association Anticor pour des comptes de campagnes qu’elle estime peu clair par moment. Elle a finalement été classée sans suite.