Ce tacle de François Hollande à Emmanuel Macron, "un président des très riches"

Tout juste élu président de la République en 2012 (il s'était défaussé au moment de se représenter pour 2017 rappelons-le), c'est François Hollande qui avait définitivement mis le pied à l'étrier de son "protégé" Emmanuel Macron, surnommé alors le "Mozart de la finance", en politique. Il l'avait dans la foulée nommé secrétaire général adjoint de son cabinet, puis, en 2014, avait fait le forcing pour l'imposer comme ministre de l'Economie du gouvernement d'un autre Emmanuel, Valls. 

Mais leur relation va se dégrader dès 2015, avant que celui qui était encore un jeune homme ne fonde son propre parti dès 2016, En Marche !, puis démissionne des ses fonctions sous "Valls II" pour regarder vers 2017, voyant sa cote de popularité grimper. Celui que l'on surnommait moins chaleureusement "Flamby", ne lui pardonnera jamais.

"Un président pas simplement des riches, mais des très riches"

Invité mercredi sur RTL et interrogé par Marc-Olivier Fogiel à propos de l'héritage des mandats, surtout du second, d'Emmanuel Macron, puis sur la suspension de la réforme des retraites, François Hollande, avec son flegme habituel a répondu avec modération dans un premier temps : "Un Président ne se situe pas simplement par rapport à une réforme des retraites. S'il n'y a qu'une réforme des retraites pour laisser une trace, cette trace elle est légère." 

Il poursuit : "Je dis souvent, ce qu'il reste d'un Président, et ça peut aussi concerner la période qui a été la mienne, ce sont les crises qui ont été traversées. Comment un chef de l'Etat a affronté les crises et a permis aux Français de rester unis, et de devenir même, plus forts. Je pense que pendant la crise sanitaire, même si ses choix ont parfois pu être discutés [Emmanuel Macron] a assumé sa fonction, comme j'ai pu le faire pendant la crise terroriste. Après, je pense que son élan réformateur n'aura duré que quelques mois et je lui avais dit moi-même, qu'il est devenu assez vite un président pas simplement des riches, mais des très riches."

François Hollande pense-t-il à 2027 ?

Des mots très durs, mais ce n'est pas tout : François Hollande termine sa tirade par un "Je pense hélas que c'est ce qu'il restera pour lui, de sa fonction présidentielle." Il faut dire que depuis son retour sur le devant de la scène, et même avant d'ailleurs, l'ancien président s'évertue à savonner la planche d'Emmanuel Macron. Il n'est donc pas étonnant qu'à un moment, ce dernier se soit tourné vers Nicolas Sarkozy lorsqu'il avait besoin de conseils... La rancœur de l'ancien maire de Tulle et ex-compagnon de Ségolène Royal est tenace. 

Il se murmure en coulisses que c'est actuellement lui qui "tire les ficelles" du parti socialiste et qui a incité ses dirigeants à ne pas voter la censure du gouvernement Lecornu II, mais aussi à négocier la suspension des retraites qui pourtant, d'après ses dires, n'est pas un fait marquant... Celui qui cache sans les cacher ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027 est décidément resté un "politique" pur jus.