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Ce pays sera le prochain à être annexé par Vladimir Poutine, selon les expertsTass/ABACAabacapress
Alors que le conflit entre la Russie et l'Ukraine fait encore et toujours l'actualité, de nouvelles inquiétudes sont soulevées par les experts. Et si un autre ays pouvait être envahi par la Russie dans les mois à venir ?

Le Kremlin va-t-il se contenter de l’Ukraine ? Les spéculations enflent à ce propos, tandis que le conflit stagne. Selon certains experts, un autre pays pourrait être la prochaine cible des armées russes : la Lituanie.

Pourquoi la Lituanie pourrait-elle être la cible de la Russie ?

David Petraeus, ancien directeur de la CIA, lance un avertissement préoccupant. Lors d’une interview accordée au think tank Policy Exchange, relayée sur X (anciennement Twitter), il a exprimé son inquiétude quant aux ambitions de Vladimir Poutine, affirmant que ce dernier ne se limiterait probablement pas à l’Ukraine. D’après lui, une fois le conflit actuel terminé, la Russie pourrait s’en prendre à l’un des pays baltes. Il souligne notamment que la Lituanie revient fréquemment dans les discours du président russe, ce qui devrait, selon lui, susciter une attention beaucoup plus soutenue.

La Lituanie : une localisation-clé pour Vladimir Poutine

La Lituanie représente un point stratégique clé pour Moscou, notamment en raison du corridor de Suwałki, un étroit passage de 65 kilomètres reliant l’enclave russe de Kaliningrad à la Biélorussie, principal allié de la Russie en Europe. Ce corridor sépare la Lituanie de la Pologne, deux membres de l’OTAN. En cas de conflit, sa prise permettrait à la Russie d’isoler militairement les États baltes du reste de l’Alliance atlantique, tout en assurant une continuité territoriale entre Kaliningrad et la Biélorussie. Par ailleurs, la Lituanie est l’un des pays baltes les plus fermes à l’égard de la Russie, notamment sur la question ukrainienne, ce qui renforce son profil de cible potentielle. Son rôle stratégique et sa position en première ligne de l’architecture de défense de l’OTAN en font un maillon sensible dans l’équilibre régional. Pour le Kremlin, frapper la Lituanie reviendrait à tester la solidité de l’Alliance et à envoyer un signal fort à l’Occident.

Rappel sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine

Le conflit en Ukraine, initié par l’invasion russe du 24 février 2022, marque le retour brutal de la guerre en Europe. Vladimir Poutine, invoquant des raisons historiques et sécuritaires, a lancé une offensive massive ayant pour objectif de renverser le pouvoir ukrainien et freiner l’influence occidentale à ses frontières. L’Ukraine, soutenue militairement et financièrement par les pays occidentaux, a opposé une résistance farouche, reprenant une partie de son territoire. Après plus de deux ans de combats intenses, le front s’est stabilisé, principalement dans l’Est et le Sud du pays, autour de lignes défendues par les deux camps. Moscou poursuit une guerre d’attrition, misant sur l’essoufflement occidental, tandis que Kiev espère toujours une percée, malgré des ressources limitées. Le conflit s’inscrit désormais dans la durée, sans issue politique immédiate, mais avec des répercussions mondiales sur la sécurité, l’économie et l’ordre internationa l. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’Ukraine présente les conditions de paix présentées par la Russie comme des “ultimatums” irréalistes, qui ne permettent pas de mettre fin au conflit.