12 phrases de politiques qui ont marqué l'année 2024
Mettez dans un grand sac des remaniements, des élections européennes, une dissolution de l'Assemblée nationale suivie d'élections législatives anticipées, la censure du gouvernement qui en découle puis la nomination d'un nouveau, le tout sans budget voté pour 2025 et avec un déficit qui dépasse de loin les prévisions les plus pessimistes.
Secouez le tout et vous obtenez des dizaines de phrases d'anthologie prononcées face caméra ou en "off", de l'extrême gauche à l'extrême droite. Hommes et femmes politiques habitués aux joutes verbales inhérentes à la fonction comme nouveaux venus se sont lâchés tout au long de l'année 2024. Le président de la République Emmanuel Macron lui-même s'est récemment illustré en se rendant à Mayotte dévastée après le passage du cyclone Chido.
Des punchlines ordurières : de l'animosité même entre politiques du même camp
Les changements fréquents et la tension permanente, qui s'est accentuée un peu plus à l'approche des fêtes, ont mis en avant les "désamours", pour rester courtois, qui peuvent exister entre élus du même bord, ou la vulgarité employée par certain(e)s ministres ayant déjà quelques casseroles à traîner.
Aucun groupe parlementaire ou presque n'est épargné comme évoqué. Le comportement des députés, notamment de La France Insoumise, qui était déjà pointé du doigt depuis leur arrivée en force à l'Assemblée, ne s'est pas amélioré. Mais ils ne sont pas les seuls, loin de là, à y provoquer des remous, sur les sièges comme dans les couloirs.
Découvrez dans notre diaporama ci-dessous un florilèges des pires, des plus drôles ou des phrases les plus cyniques entendues ou rapportées par des sources fiables depuis le début de l'année.
"Si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde"
En déplacement à Mayotte les 19 et 20 décembre, le président de la République a perdu ses nerfs en lâchant à une foule qui le haranguait : "Si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde." Il s'est défendu en affirmant que la cause de ce dérapage était la présence de militants du Rassemblement national spécialement pour l'invectiver."
"Vous êtes contents d'être en France ! Si ce n'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !" : Emmanuel Macron perd ses nerfs face aux sinistrés de Mayotte. Il les a laissés tomber et en plus leur fait la leçon. Honteux. pic.twitter.com/GwZPRace08
— Amaury Brelet (@AmauryBrelet) December 20, 2024
"Ils sont complètement cons"
Alors qu'il était à Rio pour le G20 les 18 et 19 novembre, interpellé sur la situation à Haïti et sur le fait que la France serait responsable de l'état du pays, Emmanuel Macron s'est emporté, parlant de la mise à l'écart de Gary Cornille, le Premier ministre local : "Ils sont complètement cons, ils n’auraient jamais dû le sortir, le Premier ministre était formidable".
"Moi, je suis socialiste et je l'assume"
Un peu plus tard, le 4 décembre rapporte Le Monde, Emmanuel Macron aurait déclaré : "Moi, je suis socialiste et je l'assume" le quotidien signalant qu'il était "l'artisan du crédit d'impôt pour les entreprises..."
"Je vais transformer ton chien en kebab"
Peu après le début de l'année 2024, Gabriel Attal avait été surpris montrant des photos son animal de compagnie sur son téléphone, en pleine séance à l'Assemblée nationale. Rachida Dati, d'après les révélations du Huffington Post, lui aurait alors envoyé ce SMS : "Je vais transformer ton chien en kebab."
"Tu es une grosse merde"
"Tu es une grosse merde". Toujours avec amabilité, Rachida Dati, rapporte Le Monde, aurait envoyé ce SMS en mars 2024 au ministre de l'Economie de l'époque Bruno Le Maire, alors qu'il venait de déclarer que le gouvernement devait réaliser immédiatement "10 milliards d'économies."
"Ces pourritures du syndicat de police Alliance"
Moqué sur les réseaux sociaux depuis une vidéo le montrant à l'Assemblée nationale avoir des difficultés à lire, le député LFI Sébastien Delogu a déclaré sur Sud Radio à Jean-Jacques Bourdin :
"Toutes les ordures comme Balkany, Odoul, Hanouna, Jean Messiha, ou ces pourritures de représentants du syndicat de police Alliance, moi, ces gens-là, je n’ai pas le temps pour eux. Moi j’ai le temps pour les gens qui ont envie de travailler et qui ont envie de faire avancer la République".
.@sebastiendelogu : "Toutes ces ordures, ces pourritures comme @ibalkany, @JulienOdoul, @Cyrilhanouna, @JeanMessiha... Je n'ai pas le temps pour eux ! (...) Ça veut dire quoi, que les gens qui ne savent pas lire n'ont pas leur place dans la société ?" pic.twitter.com/BwjUdXyTQY
— Sud Radio (@SudRadio) September 12, 2024
"Je sais pas qui est Pétain. J’ai entendu parler de lui, mais… Je sais que c’est un raciste, quoi…"
Cette autre phrase de Sébastien Delogu toujours chez Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio a déclenché une grosse polémique sur le niveau des élus d'aujourd'hui. "Je sais pas qui est Pétain. J’ai entendu parler de lui, mais… Je sais que c’est un raciste, quoi…"
« Je sais pas qui est Petain. Jai entendu parler de lui, mais Je sais que cest un raciste, quoi »
— Laurent Bazin (@laurentbazin) September 12, 2024
- Sébastien Delogu, député de la Nation, septembre 2024.
pic.twitter.com/9eXNo6s0JC