Judith Godrèche et sa fille menacées de viol à leur domicile : l'actrice porte plainte
L'engagement de Judith Godrèche a franchi un nouveau cap, celui de la mise en sécurité de sa propre famille. Alors que son combat pour les victimes de violences sexuelles prend une ampleur inédite en France, la riposte a pris une forme lâche et terrifiante : des inscriptions menaçantes, s'en prenant frontalement à sa fille, Tess Barthélémy.
Tess Barthélémy visée nominativement : l'escalade de l'intimidation ?
Les faits sont glaçants de préméditation. L'actrice a découvert "plusieurs tags sur le mur et l'entrée de mon immeuble", comme elle l'a révélé sur son compte Instagram. Comme le rapporte Le Parisien, le nom "Godrèche" y était inscrit à deux reprises, associé au terme argotique "mychto", une insulte visant à la décrédibiliser. Mais l'attaque va bien plus loin.
Sur l'un des tags, "le mot viol est utilisé de la manière la plus tordue qui soit - s'en prenant à ma fille et à moi. Nominativement", précise-t-elle. Cette attaque nominative sur la fille de Judith Godrèche a été perçue comme un acte de terreur organisé. Pour la réalisatrice, "l'individu qui veut m'intimider et terroriser ma famille est très organisé, son coup de crayon est assuré". Face à ces menaces nominatives de viol contre Tess Barthélémy, la réponse a été immédiate : Judith Godrèche porte plainte pour protéger sa fille, martelant sa détermination : "nous ne nous tairons plus".
Ces tags menaçants sur l'immeuble de Judith Godrèche font écho à une autre vague de haine, virtuelle cette fois. En mai 2024, mère et fille montaient les marches du Festival de Cannes pour présenter le court-métrage Moi aussi. La robe portée par Tess Barthélémy avait alors déclenché un déferlement de "slut-shaming" sur les réseaux sociaux.
Parmi les messages, certains d'une violence inouïe, comme celui-ci, devenu viral : "faudra pas venir pleurer le jour où elle se fera violer", rapporté par Le Figaro. Judith Godrèche avait déjà dénoncé cette rhétorique, symptôme d'une société malade. Sur Instagram, elle implorait : "Cessez de juger, encourager, inciter, promouvoir cette culture du viol", ajoutant que "la bienveillance n'est pas un échec".
Quel impact sur la vie d'une "enfant de militante" ?
Loin d'être une simple spectatrice, Tess Barthélémy, 20 ans, est une collaboratrice artistique essentielle pour sa mère. Elle a joué dans la série Icon of French Cinema et tient le rôle principal dans Moi aussi. Leur duo est actuellement en Normandie pour l'adaptation du roman Mémoire de fille d'Annie Ernaux, un projet très personnel. En s'attaquant à elle, les intimidateurs visent le cœur du réacteur familial et créatif.
Ces événements soulèvent la question de l'impact des menaces sur le combat de Judith Godrèche et sur la vie de sa fille, devenue malgré elle une figure exposée. L'actrice a confié sa peur, celle de voir des inconnus vouloir "terroriser [sa] famille". Dans cette épreuve, le clan reste soudé. Maurice Barthélémy, père de Tess, avait déjà publiquement soutenu son ex-compagne, reconnaissant que la présence de leur fille avait été une des raisons de son propre silence passé. Une solidarité qui semble aujourd'hui plus nécessaire que jamais.