"J'ai dû perdre 6 enfants" : les confidences bouleversantes d'Inès de la Fressange sur ses fausses couches
À 68 ans, Inès de la Fressange incarne une réussite éclatante et une élégance intemporelle. Pourtant, derrière l'image impeccable de "La Parisienne", se cache une épreuve personnelle de plusieurs années, une blessure qu'elle choisit aujourd'hui de partager pour libérer la parole.
Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, elle lève une nouvelle fois le voile sur son chemin semé d'embûches pour devenir mère. Les confidences d'Inès de la Fressange sur ses six fausses couches successives sont un véritable choc. "J’ai dû perdre six enfants", lâche-t-elle avec une franchise désarmante, ouvrant la porte sur un parcours du combattant trop souvent passé sous silence.
Pourquoi a-t-elle décidé de briser ce tabou ?
Si la mannequin se livre, c'est avant tout pour aider d'autres femmes à se sentir moins seules. "Je n'hésite pas à en parler car lorsque ça nous arrive, nous sommes dévastées et surprises, alors que c'est malheureusement très courant", explique-t-elle. Son témoignage sur le deuil périnatal met en lumière une douleur souvent minimisée par l'entourage et même le corps médical.
Elle se souvient de la brutalité de l'annonce, de la banalisation de sa souffrance par un médecin. Une froideur qu'elle résume par la violence des mots assénés sans ménagement : "On vous assène 'le cœur ne bat pas'. Point", avait-elle raconté à Magicmaman. La citation d'Inès de la Fressange illustre parfaitement le choc ressenti. "Cinq petits mots qui mettent fin à une vie mais aussi à tout un projet", précise-t-elle. Pour elle, il ne s'agit pas d'un simple incident, mais d'un drame profond : "C'est toute une période de votre vie qui s'effondre, un véritable deuil".
Un sentiment d'injustice face aux autres mères ?
Le combat d'Inès de la Fressange pour avoir des enfants a été marqué par un sentiment d'incompréhension lancinant. Face à la répétition des échecs, malgré les traitements et les injections, une question revenait sans cesse. "Quand on voit dans la rue des femmes enceintes, des poussettes, on se dit 'Pourquoi elles y arrivent et pas moi ?'", confiait-elle dans l'émission Je t'aime, etc en décembre 2019. Un sentiment complexe qu'elle tient à clarifier. "Ce n'est pas de la jalousie, c'est de l'incompréhension !", insiste-t-elle. Durant ces années d'attente et de tests de grossesse négatifs, elle a pourtant refusé de baisser les bras, animée par une conviction inébranlable : "J'étais résolue à avoir des enfants quoiqu'il arrive".
Nine et Violette : le bonheur après l'épreuve ?
Le déclic fut finalement psychologique, initié par une rencontre avec Catherine Tolitch, la fille de la célèbre psychanalyste Françoise Dolto. Sur ses conseils, Inès de la Fressange a entrepris d'écrire une lettre à son futur enfant. "J'ai écrit cette lettre à mon futur bébé et cela a regonflé mon moral. J'ai ensuite suivi un vrai plan d'attaque", raconte-t-elle.
Cette nouvelle approche a porté ses fruits. Inès de la Fressange, avec son mari de l'époque Luigi d'Urso, a finalement accueilli le bonheur avec la naissance de ses deux filles, Nine en 1994 et Violette en 1999. Aujourd'hui, elle ne cache pas sa fierté de mère. "J'ai une immense admiration pour elles", déclare-t-elle, avant de dresser un portrait élogieux : "Elles sont drôles, libres, intelligentes et plus solides que je ne l'étais à leur âge". Son message final est un hymne à la résilience : "Même quand tout allait de travers, j'ai toujours gardé espoir. C'est cela que je voudrais transmettre : cultivez gaîté et légèreté".