Assurance habitation : découvrez si votre département fait partie des plus chers en 2025

Publié par Anouk Dufresne le 1/07/2025
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Les disparités sont importantes d'une région à l'autre.

A mesure que les canicules se succèdent, les tempêtes se multiplient et les sécheresses frappent des pans entiers du territoire, le coût de l’assurance habitation explose. Depuis le début de l'année, les contrats déjà en vigueur voient leurs cotisations grimper de 8 à 12% en moyenne, avec des pointes à 20 % dans les zones les plus exposées, en particulier dans le sud et le sud-est, une conséquence directe des effets du changement climatique .

Cette flambée tarifaire se cristallise d’abord autour du renforcement de la surprime dite "catastrophes naturelles". Dès le 1er janvier, son niveau est passé de 12% à 20%, pour financer un régime au bord du gouffre. Derrière cet ajustement se cache la facture gigantesque générée par les intempéries. En 2023, les assureurs ont déboursé environ 6,5 milliards d’euros pour indemniser des sinistres climatiques tels que tempêtes, inondations et sécheresse. A cette somme s’ajoute l’impact vertigineux sur les biens privés : incendies, dégâts des eaux ou effondrements, dont le coût moyen augmente chaque année.

Le phénomène de retrait‑gonflement des sols argileux, provoqué par l’alternance entre sécheresse et pluies, contribue également à alourdir la facture. Un département comme le Gard ou la Haute‑Saône, récemment frappés par ces effondrements, voient leur prime annuelle atteindre parfois 157 à 172 euros, contre une moyenne nationale de 135 euros.

Disparités entre régions

Cette évolution ne se restreint pas à une hausse uniforme : les disparités territoriales se creusent. Marseille figure en tête du palmarès pour les maisons, avec une augmentation de 11,5%, suivie de Strasbourg (+10,5%), Paris et Lille (+10%). Les appartements ne sont pas en reste : Nice accuse une hausse de 12%, Toulouse et Bordeaux affichent +11%, tandis que Rennes et Lille présentent des augmentations de l’ordre de 10%.

Ces tensions tarifaires s’expliquent aussi par l’inflation généralisée du secteur du bâtiment. Le coût des matériaux comme le ciment, le bois ou la vitrerie a bondi, entraînant mécaniquement une hausse du montant des indemnisations. A cela s’ajoute le surcoût de la réassurance, dont le rôle est devenu crucial pour épauler les assureurs.

Assurance habitation : comment la choisir ?

Les conséquences sur les ménages sont tangibles. Le prix mensuel moyen de l’assurance dépasse fréquemment la barre des 50 euros dans les grandes métropoles : Paris à 58 euros, Marseille à 57 euros, Nice à 55 euros, Montpellier à 55 euros, Toulouse à 54 euros, Lille à 50 euros. A Rennes, plus épargnée, la facture tourne autour de 35 euros, reflétant la réalité d'une région moins sinistrée.

Dans les zones rurales ou saisonnières où les sommes en jeu sont moindres, la hausse reste plus modérée, mais son impact reste significatif pour des foyers déjà fragilisés. 

In fine, la hausse de l’assurance habitation pose une question aux Français : jusqu’où accepter la mutualisation d’un risque devenu structurel ? Le climat change, les dégâts suivent. Chacun, via sa cotisation, participe à un effort collectif visant à préserver les logements, les révélateurs d’un environnement instable. Reste à savoir si cette pression tarifaire finira par rendre certaines régions impropres à l’assurabilité privée. 

Dans notre diaporama, découvrez les 5 régions les plus chères mais aussi les 2 moins chères.
 

Hauts-de-France

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La région complète le top 5. La prime moyenne annuelle est de 165 euros.

Auvergne-Rhône-Alpes

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Dans cette région la prime annuelle moyenne est de 170 euros.

Occitanie

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Dans cette région la prime est de 200 euros, faisant de l'Occitanie la troisième région la plus chère.

PACA

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La région est sur la deuxième marche du podium avec une prime de 226 euros.

Ile-de-France

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Grande gagnante, l'Ile-de-France arrive en tête avec une prime moyenne annuelle de 236 euros.

Et les régions les moins chères ?

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La deuxième région la moins chère est celle des Pays de la Loire avec 146 euros.

Bretagne

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Amis Bretons, vous vivez dans la région la moins chère du pays. La prime moyenne annuelle est 142 euros.

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