Solde naturel au plus bas, fécondité en berne, taux de décès en légère hausse… Le bilan démographique annuel 2024 de l’Insee vient de paraître. Voici les principales conclusions à en tirer.
D'après Sud Ouest, plus de 7 millions de Français se chauffent au bois l'hiver. A l'origine bon marché, ce combustible vertueux car renouvelable était bon marché. Mais depuis plusieurs années, surtout depuis la guerre en Ukraine, ses prix explosent, notamment lorsqu'il est conditionné en granulés (ou "pellets"). Malgré cela, il reste toujours l'option la moins chère !
En 2024 révèle le quotidien régional, la stère de bûches pour un particulier se négocie entre 70 et 120 euros, voire 150 euros près des grandes villes mal approvisionnées. Ces tarifs varient en fonction de l'essence du bois (chêne, hêtre, bouleau...), de sa provenance (France ou Europe), la façon dont il est vendu (palettes ou filets) ou encore sa qualité (sec ou "humide"). Or, il est possible selon l'endroit où vous habitez de ne pas le payer du tout ! Et la raison est surprenante.
Le bois de chauffage peut être gratuit grâce au droit d'affouage
Le magazine Maison & Travaux évoque une "astuce médiévale" pour ne pas avoir à payer son bois de chauffage. Et c'est réellement le cas. Cela s'appelle le "droit d'affouage" qui nous provient du Moyen Âge. Le mot "affouage" est une contraction du vieux français "afouer", qui signifiait "allumer", nous apprend le Larousse. Qui nous en donne la définition exacte : "Droit qu'ont les habitants d'une commune de pratiquer certaines coupes de bois sur les biens communaux ; la part de chacun".
Le magazine rappelle toutefois que nous ne sommes plus au Moyen Âge et que ce droit a évolué et est réglementé.
Du bois de chauffage gratuit mais pas à n'importe quel prix
En effet, les communes qui continuent de perpétuer ces traditions appliquent des règles pour l'affouage, avertit Maison & Travaux.
- il faut y habiter depuis 6 mois au minimum ;
- il faut être équipé pour la coupe du bois (tronçonneuse, hache...) et disposer des protections indispensables (lunettes, casque, pantalon et chaussures de sécurité...) ;
- il faut payer la taxe d'affouage si elle existe localement (elle sera toujours inférieure au prix du marché).
De même, il n'est pas possible d'aller au hasard en forêt et de prélever la quantité de bois que l'on souhaite. Ce sont les élus, par exemple le conseil municipal, qui décident des modalités du droit d'affouage.
Une grosse amende en cas d'infraction au droit d'affouage
Les élus locaux donc, choisissent de vendre ou "d'afouer" le bois par lots, ces derniers étant attibués ensuite aux habitants par tirage au sort (un ou deux lots maximum en fonction des besoins de chacun). C'est l'Office National des Forêt (ONF) qui décide des arbres à couper et va jusqu'à contrôler la façon dont la communes ou les particuliers procèdent.
Pour savoir si vous pouvez bénéficier du droit d'affouage, qui se raréfie, et dans quelles conditions, contactez votre mairie. Autres alternatives rappelle le magazine : les particuliers et domaines forestiers privés qui autorisent le ramassage du bois mort. Dès lors que le domaine est public, il faut se renseigner avant de couper ou ramasser sans accord : sous peine de devoir payer une amende de 1 500 euros !