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Sur le papier, le prélèvement à la source a pour but de protéger tous les Français pour synchroniser les revenus qu'ils perçoivent avec les impôts dus. Encore faut-il ne pas être propriétaire bailleur…
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Propriétaires bailleurs : comment vos revenus fonciers seront-ils imposés ?

Le Revenu a souhaité mettre en exergue une problématique à laquelle les propriétaires qui louent un bien immobilier seront prochainement confrontés : l’impact du prélèvement à la source sur leurs revenus fonciers. Techniquement, ce chambardement fiscal annoncé doit être anticipé. Financièrement, du moins.

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Pourquoi ? En principe, si vous louez un bien, vos revenus fonciers seront, en fonction de l’option fiscale que vous aurez préalablement choisie, fiscalisés chaque mois ou chaque trimestre. Un choix valable une année et un taux de prélèvement applicable sur vos revenus fonciers qui correspond au taux d’imposition de votre foyer fiscal, rappelle Le Revenu. A priori, le taux en question devrait être appliqué de janvier 2019 à août 2019. Ensuite, en fonction de vos revenus, un nouveau taux vous sera transmis jusqu’à la fin de l’année.

Propriétaires bailleurs : prudence en cas de baisse de revenus

Seulement voilà, il convient de préciser un ou deux éléments... Surtout si vous êtes en couple et que vos revenus se révèlent particulièrement inégaux. Impossible, en effet, de voir s’appliquer l’option, pourtant très pratique selon les situations, du fameux taux individualisé pour ce qui concerne vos revenus fonciers. Autre déconvenue à laquelle vous devez vous attendre si vous percevez un loyer.

Dans le cas où vous seriez confronté à une baisse de revenus (passage à la retraite, période de chômage, etc.), l’acompte d’impôt sera, quoiqu’il en soit, prélevé sur vos revenus fonciers. Il ne sera, par ailleurs, pas révisé si vous êtes confronté à une baisse de revenus (contrairement au prélèvement à la source sur les salaires qui, lui, s’adaptera automatiquement en fonction de vos revenus).

Propriétaires bailleurs : doucement sur les travaux

Autre point à prendre en considération si vous louez un bien immobilier. Le fait de réaliser ou non des travaux. Le Revenu rappelle que, puisque les loyers perçus n’ont pas vocation à être imposés en 2018, il en sera de même côté travaux. Lesquels, si vous envisagez d’en effectuer, ne subiront pas d’effet fiscal cette année. Sauf qu’en 2018 justement, sachez que seuls les contribuables qui perçoivent des revenus non taxés (dividendes, plus-values sur valeurs mobilières avec imposition au barème, etc.) trouveront un intérêt à réaliser des travaux.

De la même manière, évitez, tant que faire se peut, d’en engager en 2019 puisque, là encore le législateur a décidé de mettre en place une mesure limitant la déductibilité des travaux cette année-là. Vous ne pourrez, ainsi, déduire que 50 % des travaux effectués, poursuit Le Revenu (sauf pour ce qui est des travaux effectués en urgence).

Résultat, au final : si vous pouvez reporter vos travaux à 2020, cela devrait clairement vous permettre de réduire fiscalement la douloureuse.