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En visite officielle à Paris, John Kerry a eu l'occasion de montrer sa parfaite maîtrise de la langue de Molière et de louer la cuisine française.

© abacapressSi les relations de la France ont parfois été un peu tendues avec les Etats-Unis, ce n’était en tout cas pas le cas ce mercredi. En visite officielle dans l’Hexagone, John Kerry a semble-t-il su conquérir son auditoire. Après un déjeuner avec le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, le nouveau secrétaire d’Etat américain s’est exprimé dans un français impeccable aux journalistes venus assister à la conférence de presse.

 « Nous venons de conclure un de ces merveilleux déjeuners français qui n'ont cessé d'attirer les Américains à Paris depuis des siècles » a commencé John Kerry. « Bien entendu, c'est un privilège de pouvoir partager tout un repas avec Laurent (Fabius). Il est un ami, de confiance, un allié fidèle et un partenaire apprécié, et je le remercie pour tout ça ».

« La France, comme vous le savez, c'est le plus ancien des alliés des États-Unis et je vous remercie pour ça aussi. Et maintenant, je parle en anglais parce qu'autrement on ne me laisse pas rentrer chez moi » a-t-il plaisanté, provoquant quelques rires dans l’assemblée. Le secrétaire d’Etat américain a ensuite continué son discours en anglais, et s’est livré, avec Laurent Fabius, à une séance de questions-réponses.

Francophile et francophone, le remplaçant d’Hillary Clinton entretient depuis toujours des liens étroits avec la France. La mère de John Kerry, Rosemary Forbes Kerry, est en effet née à Paris et a grandi en France. Petit, John Kerry passait ses étés en Bretagne, dans la maison familiale de Saint-Briac-sur-Mer, avec ses cousins, dont l’écologiste Brice Lalonde. Des racines qui, si elles séduisent les Français, n’ont pas toujours été un atout pour l’homme politique dans son pays. Celui qui s’est lancé dans la course à la Maison Blanche en 2004, avait par exemple été violemment critiqué par ses opposants à l’époque où Washington et Paris étaient en profond désaccord sur la question de la guerre en Irak.