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Un ouvrier de ferme accuse deux hommes de l'avoir enfermé dans un cercueil et d'avoir ensuite menacé d'y mettre le feu. La scène a été filmée et diffusée sur Internet. 

Une affaire peu commune est actuellement jugée dans un tribunal sud-africain. Deux hommes blancs sont accusés d’avoir volontairement enfermé vivant un homme noir dans un cercueil. Les faits se seraient déroulés en août 2016. Victor Mlotshwa marchait à travers champs pour aller faire des courses lorsqu’il aurait croisé la route de Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson. Les deux agresseurs présumés s’en seraient alors pris à lui, l’attrapant et le jetant ensuite de force dans un cercueil. Les deux hommes auraient également filmé la scène puis diffusé la vidéo sur Internet. Celle-ci serait d’ailleurs devenue virale à travers tout le pays.

"Cétait dur, j’avais si peur, je tremblais, je pleurais"

Sur les images, on peut voir l’un des deux accusés en train d’essayer de fermer le cercueil dans lequel se débat le plaignant. "J’avais l’impression qu’ils voulaient me tuer, je les ai suppliés, a-t-il raconté au tribunal, ainsi que le rapporte News24. J’avais juste une main en dehors du cercueil, c’est tout". Encore très affecté par ce qu’il a vécu, Victor Mloshwa a également raconté : "L’un d’entre eux disait qu’il devrait jeter de l’essence dans le cercueil. Je veux juste dire que c’était dur, j’avais si peur, je tremblais, je pleurais (…) J’ai essayé de m’enfuir mais, sans rien dire, ces hommes sont descendus de leur voiture et ont commencé à me cogner". On ignore encore comment il a finalement réussi à leur échapper. Les deux agresseurs présumés ont été arrêtés en novembre dernier.

Poursuivis pour enlèvement, agression et tentative de meurtre, Willem Oosthuizen et Theo Martins Jackson ont tous les deux plaidé non coupable. Ils ont par expliqué avoir seulement voulu effrayer Victor Mloshwa qu’ils auraient surpris en train de voler. Vingt-trois ans après l’abolition du régime raciste en Afrique du sud, ce procès a ravivé les tensions raciales. Plusieurs partisans de la majorité comme de l'opposition se rassemblent devant et à l'intérieur du tribunal lors des audiences pour soutenir la victime et dénoncer les crimes racistes.