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Votée en novembre dernier, la taxe sur les résidences secondaires permettrait à certaines mairies de boucler leur budget annuel, ce qui n'était pourtant pas l'objectif de départ.

En novembre dernier, une loi sur la taxation des résidences secondaires était votée. L’objectif : augmenter de 20% la taxe d’habitation de ces résidences pour inciter les propriétaires de certaines zones à vendre ou à louer leur bien, et ainsi éviter qu’il reste vide une bonne partie de l’année. Quelques mois plus tard, et alors que la loi commence tout juste à être appliquée, certains maires se frottent les mains.

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Près d’un million d’euros à BiarritzEn effet, et alors que les communes des zones concernées décident elles-mêmes si elles souhaitent appliquer cette surtaxe, Europe 1 révèle que plusieurs mairies du Sud-Ouest ne s’en sont pas privées. Parmi elles, des stations balnéaires de renom comme Biarritz, Hendaye et Saint-Jean-de-Luz, note le site de la radio. Et si certaines font tout simplement rentrer de l’argent dans les caisses de la ville, pour d’autres, il s’agit avant tout de compenser la baisse des dotations de l’Etat. "Compte tenu des dotations à la baisse en provenance de l'Etat – sur trois ans, je vais perdre 1,5 million d'euros -, je ne voyais pas d'autres alternatives que de profiter de cette opportunité qui nous était donnée", a exliqué Kotte Ecenaro, le maire PS d’Hendaye qui espère bien récolter quelques 400 000 euros cette année. A Biarritz, cette surtaxe devrait rapporter un million d’euro, note encore Europe 1.

"Une incitation à la réflexion"Mais d’autres communes, un peu moins touristiques, ont également décidé de surfer sur cette vague. La radio rapporte en effet que Saint-Nazaire, Nantes et Bayonne appliquent aussi cette surtaxe. "C'est vraiment une incitation à la réflexion : 'est-ce que cette maison, que j'occupe très peu, je ne vais pas finalement la vendre ou la louer ? Ou alors je la garde comme telle, mais en assumant les quelques dizaines d'euros supplémentaires", a fait valoir le premier adjoint aux Finances de la ville de Nantes, Pascal Bolo.

Actuellement, seules les résidences secondaires situées dans des zones dites "tendues" (manque de logement et prix élevés) peuvent être soumises à cette surtaxe si leur mairie en a décidé. Europe 1 croit cependant savoir que cette liste pourrait s’allonger d’ici l’année prochaine.