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La mesure fait figure de "coup de pouce" du gouvernement. A la mi-septembre, Bruno Le Maire a annoncé une indexation du barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation, qui s'attarde en France. Ainsi alors que l'inflation se chiffre en moyenne à 4,9 % entre septembre 2022 et septembre 2023, les seuils des tranches d'imposition prévus au barème 2024 ont été revalorisés de 4,8%, un taux très légèrement inférieur. L'objectif affiché est d'éviter de pénaliser les Français ayant bénéficié d'augmentations salariales pour amortir le choc de l'inflation. Le quotient familial, qui peut fait varier le revenu imposable d'un contribuable en fonction de sa situation personnelle et familiale (via un système de parts), voit lui aussi ses chiffres augmenter.
Le seuil pour le quotient réhaussé
Ainsi la réduction d'impôt liée au quotient familial, actuellement limitée à 1 678 euros pour chaque demi-part supplémentaire, devrait voir son seuil rehaussé à 1 759 euros, avec pour résultat espéré des augmentations réfrénées de l'imposition.
L'objectif global affiché par Bercy pour cette nouvelle indexation est d'éviter "de voir 320 000 salariés" voyant leur salaire revalorisé "basculer dans l'impôt sur le revenu si jamais nous n'avions pas indexé le barème", a souligné Bruno Le Maire, en insistant : "Cela représente quasiment 6 milliards d'euros" de recettes en moins pour le budget de l'Etat. Le barème avait déjà été revalorisé de 5,4% pour la déclaration d'impôts 2023 sur les revenus de 2022, ce qui était alors une indexation très légèrement supérieure à la prévision annuelle de l'Insee.