Communication, adaptabilité, vision d’ensemble ... Le thème astral de François Bayrou nous donne les prévisions des astres pour son début de mandat de Premier ministre. Stanislas Delorme, consultant intuitif,...
Il fallait s'y attendre. La réforme du DPE, le diagnostic de performance énergétique, qui durcit les conditions d'obtention d'une bonne note pour le bien que l'on souhaite vendre ou louer, a fait exploser les fraudes. RMC va jusqu'à parler de "classements de complaisance" pour favoriser les transactions à l'avantage des propriétaires. Les sociétés complices qui agissent contre rémunération, en plus de celle de leur prestation, sont de plus en plus nombreuses.
La radio monégasque reprend l'étude de la compagnie spécialisée dans "la fiabilisation des DPE", KRNO. D'après les résultats obtenus, 19 % des logements notés F seraient surclassés en E. Et 6 % des logements notés G, soit les pires passoires, seraient surclassés en F, ce qui suffit à les rendre éligibles à la location.
Plus d'un million de logements concernés par la fraude au DPE
Toujours d'après la même étude, plus d'1,3 millions de biens seraient concernés, pour un "préjudice économique" de... 21,4 milliards d'euros. En effet, vendeurs et loueurs fraudeurs peuvent augmenter leurs tarifs grâce à ces meilleures notes, qui laisseront penser aux personnes flouées qu'elles ne dépenseront pas trop d'énergie et donc, d'argent.
Hassad Mouheb, président de la Fédération de l'efficacité énergétique du bâti représente ce corps de métier, déplore auprès de RMC : "Ça me révolte parce que de nombreux diagnostiqueurs ont arrêté de travailler à cause de ça. La majorité de notre profession travaille bien. Les fraudes, c'est une minorité qui malheureusement grandit."
Des fraudes et des fraudeurs difficiles à identifier
Daniel Labaronne, député Ensemble pour la République d'Indre-et-Loire, déclarait à ce sujet dans l'émission maison Apolline Matin le 26 novembre :
"Nous n'avons pas de méthodologie très précise pour faire ces diagnostics. ll y a beaucoup de tricheries : manque d'identification professionnelle, on ne sait pas toujours à qui on a affaire, manque d'indépendance par rapport à certaines agences immobilières ou à des entreprises de rénovation énergétique et puis manque de traçabilité des diagnostics effectués."
Ce qui laisse place non seulement à l'amateurisme, mais surtout à la fraude. Pourtant, le député affirme : "On a les moyens techniques, juridiques et numériques de mettre en place un dispositif pour identifier le diagnostiqueur", avouant toutefois "On ne sait pas toujours sur quoi se fondent certains pour effectuer leur diagnostic".
Mais, conclut-il, ces diagnostics sont "nécessaires pour avoir une idée précise des passoires thermiques. S'il devait ne rester qu'un diagnostic, c'est celui-ci." Encore faut-il que l'Etat, qui a fait passer cette réforme sans penser aux conséquences malveillantes, ce qui est malheureusement trop fréquent, fasse son travail de contrôle ou le délègue à des organismes honnêtes et sérieux.
Voici, dans notre diaporama ci-dessous, quelques astuces pour ne pas vous faire avoir quand vous visitez un bien le DPE en main.