Ce week-end des 14 et 15 décembre 2024 s'annonce désagréable pour une large partie de l'Hexagone. Découvrez avec précision quel temps il fera chez vous.
Sale temps pour les acheteurs sur le marché de l'immobilier. Les taux d'intérêt ne cessent de grimper depuis plusieurs mois. Les taux moyens des crédits ont atteint 1,68 % en juillet 2022, un record depuis le début de l’année. "Le renforcement de l’inflation et la persistance des tensions sur les marchés financiers depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ont largement contribué à cette évolution”, analyse l’Observatoire Crédit logement CSA, cité par Capital. Aujourd’hui, les prêts sur 15 ans, 20 ans et 25 ans se négocient à des taux moyens respectifs de 1,57 %, 1,69 % et 1,79 %.
L'accès au crédit est de plus en plus compliqué, souligne Le Figaro Immobilier. Un sondage Opinion System publié par l’Apic montre que près de la moitié des courtiers estiment que 20 à 30 % des dossiers de prêt sont refusés par les banques. Le taux d'usure, taux maximal auquel les banques peuvent prêter, est atteint dans de nombreux dossiers. Conséquence logique, le nombre de crédits immobiliers accordés a baissé de plus de 11 % entre l’été 2021 et l’été 2022.
Un taux moyen indexé sur l’endettement de l’État
Toutefois, l'évolution récente du taux auquel l’État s’endette sur 10 ans (l’OAT) offrirait l'espoir de voir le marché immobilier se détendre, indique Le Figaro. Les banques intègrent en effet cette donnée dans le calcul de leur taux de crédit immobilier. Or, après avoir flambé, l'OAT est en chute libre. Il a presque baissé de moitié en un mois et demi (de 2,35 % à 1,21 %).
Les banques pourraient donc suivre cette tendance à la baisse dès la rentrée. Sandrine Allonier, responsable chez Vousfinancer, reste tout de même assez pessimiste sur ce point. Elles "vont plutôt utiliser cette baisse de l’OAT pour reconstituer leurs marges", estime-t-elle.
L'Observatoire Crédit Logement CSA tempère toutefois ce tableau sombre : "La totalité des emprunteurs bénéficie de crédits à des taux très largement inférieurs à l’inflation, ce qui ne s’était jamais constaté depuis la fin des années 50".