Lundi 2 décembre, Michel Barnier a déclenché le 49-3 pour faire passer en force le projet de loi sur le budget de la Sécurité sociale. Une décision suivie du vote des motions de censures déposées par le RN et...
La France n'aime pas les riches, dit-on parfois. Une chose est sûre : certains des retraités jugés trop favorisés pour être considérés pauvres ont du soucis à se faire ! Comme le rappelle le magazine spécialisé Capital, une portion des assurés et des assurées dont la pension est peu plus élevée que 2 000 euros brut mensuels risquent de la voir chuter.
En cause ? La volonté du gouvernement de ne pas revaloriser toutes les pensions de la même façon, mais de privilégier au contraire une revalorisation adaptée au niveau de vie de tout un chacun. Les plus précaires ont donc touché davantage que les plus aisés. Un choix compréhensible, mais aussi inédit… et qui ne fut pas sans engendrer un certain nombre de difficultés techniques.
Ces dernières vont désormais coûter aux retraités "intermédiaires" ; c'est à dire ceux dont les émoluments étaient compris entre 2 000 et 2 014 euros brut mensuels, pré-revalorisation du 1er janvier 2020 - laquelle est survenue très en retard en raison de l'épidémie de coronavirus CoVid-19, ainsi que l'a déjà expliqué Planet.
Qui sont les retraités qui ont le plus à perdre ?
Concrètement, ces Françaises et ces Français représentent près de 5% des retraités gagnant plus de 2 000 euros brut par mois, note Capital. Et tous ne perdront pas autant, selon leur niveau de pension.
Pour rappel, la dernière revalorisation était fixée à 1% pour tous les assurés dont la retraite (base et complémentaire comprises) était inférieure au plafond des 2 000 euros précédemment évoqué. Pour les autres, la hausse variait entre 0,3% et 0,8% selon les revenus. Passé 2 014 euros, tous les retraités ont vu leur pensions revalorisées à 0,3%.
Problème ? Certaines revalorisations ont été mal appliquées.
Combien vont perdre les retraités dont la revalorisation n'était pas la bonne ?
Parce que tous les retraités n'ont pas touché la bonne pension de retraite, certains vont donc avoir droit à une hausse supérieure à celle initialement accordée. Pour d'autres, en revanche, il faudra s'attendre à une très mauvaise surprise.
Capital prend l'exemple d'un retraité gagnant 2 005 euros, dont la pension a été revalorisée de 1%. Or, il ne devait théoriquement percevoir qu'une hausse de 0,8%... Par conséquent, il subira donc un rééquilibrage en octobre 2020.
Dans l'exemple du magazine, le retraité en question perd peu : 2,4 euros par mois. Mais une question demeure : faudra-t-il rembourser le trop perçu ?
Le trop-perçu va-t-il vous coûter plus cher ?
Fort heureusement pour les retraités concerné, la sous-revalorisation ne devrait pas s'avérer rétroactive. Ce qui signifie donc qu'il n'y aura pas à rembourser le trop-perçu accumulé depuis le mois de janvier 2020.
Une chance, d'autant plus que cette situation diffère considérablement de celle prévue pour tous les autres retraités. En effet : celles et ceux qui ont droit à une revalorisation pourront en profiter rétroactivement et donc bénéficier d'un remboursement du manque à gagner, note encore Capital.