Elisa Pilarski : le week-end qui vient de se passer était important pour l'affaire
Elisa Pilarski a été tuée par un ou des chiens, dans la forêt de Retz, en novembre 2019. Depuis, les enquêteurs cherchent à comprendre ce qu'il s'est passé… Et multiplient les expertises. Ce qu'il faut retenir.
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Après dix mois d'enfermement, il va bien. Curtis, le chien de compagnie de Christophe Ellul et anciennement d'Elisa Pilarski fait l'objet de bien des expertises. Et pour cause ! Les enquêteurs n'excluent pas qu'il soit à l'origine de la mort de la jeune femme, retrouvée décédée en forêt de Retz, dans les environs de Saint-Pierre-Aigle (Aisne, Hauts-de-France), rapporte le journal local L'Union, qui couvre l'affaire depuis ses débuts.

La victime, qui n'avait pas trente ans, a été tuée alors qu'elle promenait son animal. Les enquêteurs estiment que le responsable - ou les - est un chien. Or, Curtis n'était pas le seul canin dans les bois au moment des faits puisque se tenait aussi à ce moment-là une chasse à courre. Comme le rappelle le titre de presse, il faudra attendre les résultats des analyses pour déterminer quels sont les bêtes qui l'ont mordue jusqu'à ce qu'elle en décède. Ils ne devraient plus tarder.

Un week-end important pour l'affaire ?

Quand bien même ils n'ont pas encore été dévoilés, le week-end qui vient de s'écouler - celui du 19 et du 20 septembre 2020 - reste essentiel pour la progression de l'enquête. Curtis, l'un des principaux suspect, a fait l'objet d'une nouvelle expertise. Diligentée par la juge d'instruction, elle a été menée le samedi 19 septembre par un vétérinaire expert. Les informations recueillies par ce dernier devrait dorénavant aider les chercheurs. 

Ce ne sont d'ailleurs pas les premier tests que passe l'animal. Mais cette fois-ci, son propriétaire se félicite des résultats...

Que dit la nouvelle expertise qu'a passé Curtis ?

Curtis a donc passé "les tests qui lui ont été demandé", informe le comité de défense des droits de l'animal, dans un message Facebook dont l'accès est restreint. "Il ne s'agissait pas d'une évaluation comportementale, mais d'une série d'exercices qui vont aider le vétérinaire expert à compléter l'expertise judiciaire", poursuit le groupe sur le réseau social. On y apprend aussi que le chien a "pris du poids" et "va bien", en dépit des nombreux mois passés à l'isolement.

Ces quelques mots suffisent à convaincre Christophe Ellul, qui partageait la vie d'Elisa Pilarski avant sa mort et qui n'a eu de cesse de clamer l'innocence de leur chien. "C'est une réussite car mon chien n'est pas méchant sur l'homme et ses congénères", a-t-il encore affirmé sur la page Facebook citée par L'Union.

Curtis a-t-il tué Elisa Pilarski ?

En dépit de l'analyse que peut en faire son maître, d'aucuns estiment cependant que Curtis pourrait faire le coupable idéal. C'est en tout cas ce qui ressort d'une autre expertise, menée peu de temps après le moment où les enquêteurs ont retrouvé la dépouille de la jeune femme. 

L'expert, dont les propos ont récemment été dévoilés par le Journal du Dimanche, a rencontré l'animal le 18 novembre 2019.

Pour l'éducateur canin, pas de doute : l'animal "peut bien être à l'origine de l'accident et reste dangereux pour d'autres personnes". Pour affirmer cela, il s'appuie sur le fait que Curtis a mordu Christophe Ellul au point de lui arracher son pantalon, mais aussi sur le fait qu'il a "déchiqueté une balle et sa laisse" ainsi que "attrapé la belle-soeur d'Ellul et une autre personne", jusqu'à forcer la première à retirer son manteau. De quoi dresser un parallèle avec Elisa Pilarski, elle même retrouvée partiellement nue, le blouson arraché.

Et lui de rappeler que le chien n'a pas été élevé comme un animal de compagnie à part entière mais qu'il a été acheté au Pays-Bas, avant d'être éduqué à mordre et de vivre dans une cage.

Pour Christophe Ellul, cependant, ces éléments sont moins significatifs que ce que l'on pourrait en déduire. Il estime que le pitbull est "perturbé par ce qui est arrivé à Elisa".