Disparition d'Emile : qu'est-ce qu'ont donné les dernières fouilles sous une dalle de béton au Haut-Vernet ?Durand Thibaut/ABACAabacapress
Deux mois après la disparition d'Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence, les recherches ont repris au Haut-Vernet, lundi 11 septembre. Une dalle en béton située près de la maison familiale a été sondée. Quel est le verdict?
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À ce jour, un  peu plus de deux mois après la mystérieuse la disparition du  petit Émile , deux ans et demi, le 8 juillet dans  le hameau du Haut Vernet  (Alpes-de-Haute-Provence), le garçonnet reste toujours introuvable. Et ce, malgré des recherches intenses et une enquête désormais élargie à des motifs criminels, rappelle le journal Le point dans un récent article. Ce mardi 12 septembre, les enquêteurs se sont concentrés sur une demeure, implantée en plein champ près d'une vieille bergerie, qui se situe à quelques centaines de mètres de la maison des grands-parents de l'enfant disparu, selon BFMTV.

De nouvelles fouilles sous une dalle bétonnée

Le but des enquêteurs ? Opérer des fouilles à cet endroit pour y retrouver des traces du petit garçon. C’est en tout cas ce qu’on pouvait espérer de nouvelles fouilles entreprises depuis lundi matin dans le hameau provençal, non loin de la maison familiale où l’enfant passait ses vacances au moment de sa disparition le 8 juillet.

C’est dans une maison « Phénix », bâtie dans un pré, que toute l’attention des gendarmes de la Section de recherches de Marseille s’est portée pendant deux jours, selon une source du Figaro. Au cœur de leurs recherches, les enquêteurs se sont notamment attelés à la démolition complète d’une dalle bétonnée, posée pendant l’été par une entreprise de BTP.

L’espoir d’un dénouement

La même qui, quelques jours après la disparition d’Émile, avait déjà intrigué les militaires après qu’un sonar avait détecté "une anomalie" sous le béton. Un premier chantier de démolition d’une partie de la dalle avait été opéré.  Les coups de marteaux-piqueurs ont pourtant fait renaître en silence l’espoir d’un dénouement - fût-il malheureux. Et si les réponses que tout le monde attend, la famille d’Émile en tête, se trouvaient là, sous quelques centimètres de béton ?

Une source proche du dossier a précisé au média RTL que cette fouille est réalisée "dans un souci d'aller au fond des choses, afin d'explorer toutes les pistes, mais qu'elle n'est pas la conséquence d'élément nouveau". Les investigations complémentaires se sont terminées mardi 12 septembre au soir.

Rien d’autre que de la poussière...

Munis d'un marteau-piqueur, les enquêteurs ont donc détruit une grande dalle de béton posée cet été par une entreprise de BTP. Un camion transportant des gravats a également été aperçu, précise Le point. Un magistrat avait précisé qu'il s'agissait pour l'heure "d'une levée de doutes". Mais, après un suspense insoutenable pour la famille le verdict est tombé à 20 heures : mais toujours rien.

Rien d’autre que de la poussière n’était sortie du sol fracassé. Et les fouilles ne reprendront pas demain, indique également le journal.

Les recherches n'ont finalement rien donné, a confirmé le procureur d'Aix-en-Provence. Pourtant le propriétaire de la maison avait été interrogé longuement en amont.

Le retraité propriétaire de la maison interrogé

Cette maison de type "Phénix" appartiendrait à un couple qui vit dans les Bouches-du-Rhône. Habitués du Vernet, ils auraient entrepris depuis plusieurs mois des travaux dans leur résidence secondaire qui appartenait auparavant à un agriculteur, aujourd'hui retraité et qui réside toujours dans les environs. "Ce sont des gens très bien. Les parents ont une maison en bas du village depuis très longtemps ", a assuré un habitant du hameau auprès de la chaîne d'information BFMTV.

Le retraité avait d'ailleurs été interrogé plusieurs heures par les enquêteurs. "Cela a duré deux heures en gendarmerie de Seyne-les-Alpes. Des questions personnelles comme le nom de mes parents, mes habitudes ou encore ce que je pense d'untel ou d'untel", a-t-il précisé.

Encore une mauvaise piste pour l'enquête.

Retour à la case départ pour l'enquête

Le 21 août, six semaines après la disparition du garçonnet de deux ans et demi, l’information judiciaire pour "recherche des causes de la disparition" avait été élargie à des faits criminels, offrant aux enquêteurs la possibilité de mener des actes d’enquête plus larges. Depuis, l’enquête paraît piétiner et aucune direction ne semble privilégiée. Des auditions d’habitants du Vernet et du Haut-Vernet ont encore lieu régulièrement.

À l’instar de François Balique, le maire de la commune, entendu pour la dernière fois vendredi 8 septembre, ainsi qu’une trentaine de ses administrés. Du reste, les deux juges d’instruction font tout leur possible pour que les investigations demeurent parfaitement hermétiques, au même titre que le procureur d’Aix-en-Provence, qui préfère se passer de tout commentaire.