Disparition dans le Tarn : qui est Delphine Jubillar ?AFP
Delphine Jubillar, née Aussaguel, a disparu la nuit du 15 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines (Tarn). Infirmière, mère de famille en instance de divorce, on vous en dit plus sur sa vie et sa personnalité.
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Près d'un mois après la disparition de Delphine Jubillar, née Aussaguel, nul ne sait ce qui est arrivée à cette infirmière de 33 ans. En pleine nuit, cette mère de deux enfants se serait levée avant de quitter son logement à Cagnac-les-Mines, accompagnée de ses deux chiens. À l'aube, les animaux seraient revenus au domicile, seuls. Son mari, Cédric Jubillar, indique avoir été réveillé par leur petite fille, signalant la disparition de Delphine. Après le déploiement de grands moyens par les forces de l'ordre, des recherches par hélicoptère et dans les divers points d'eau, plusieurs battues citoyennes... Toujours aucune trace de la trentenaire.

Delphine Jubillar : une femme en instance de divorce

Son mari, Cédric Jubillar, a confié que Delphine et lui étaient en instance de divorce, mais que "cela se passait bien". "Je ne comprends pas pourquoi elle est partie", déplore-t-il depuis le début de l'affaire. Mariés depuis 2013, leur couple était vacillant. Une voisine, interrogée par Le Parisien, assure ne pas être surprise qu'elle ait souhaité mettre fin à son mariage. "Pas étonnant qu'elle ait voulu le quitter…", confie-t-elle au journal, en évoquant la situation financière compliquée de son époux, et les travaux de leur maison qui n'en finissait pas. Si la retraité le connaît peu, elle qualifie de "plutôt raide".

Selon les informations de France Bleu, de nouvelles recherches, qualifiées "d'intenses", ont été effectuées au domicile du couple mercredi 7 janvier. Des membres de la gendarmerie de Pontoise ont sondé les murs et les dalles de la maison avec un robot, alors que le bâtiment est toujours sous scellés. La maison du couple, dont les travaux ne sont pas terminés, a déjà été perquisitionnée au début de l'enquête. Cette fois-ci, les forces de l'ordre ont également convoqué Cédric Jubillar, le mari de la disparue, "pour participer aux opérations en cours", selon la radio. Aujourd'hui, une enquête pour enlèvement et séquestration est ouverte. D'après Le Parisien, les enquêteurs n'ont toutefois aucune idée de qui pourrait bien être à l'origine des faits.

Sur les réseaux sociaux, les internautes pointent du doigt le mari de Delphine, comparant cette étrange disparition au meurtre d'Alexia Fouillot par son époux, Jonathann Daval. Il est pour beaucoup le coupable idéal. Depuis la disparition de sa femme, Cédric Jubillar s'est installé chez sa mère à quelques kilomètres de là avec ses enfants. Le parallèle fait avec l'affaire Daval révolte l'avocat du mari de Delphine Jubillar. Pour lui, "le calendrier est malheureux", assure-t-il dans La Dépêche du Midi. En effet, la disparition de la femme de son client intervient un mois après la fin du procès de Jonathann Daval, condamné à 25 ans de prison pour avoir tué son épouse. On apprend également que si Delphine Jubillar était en instance de divorce, cela pourrait également être parce qu'elle avait un autre homme dans sa vie...

Delphine Jubillar avait une liaison secrète

L'enquête a récemment révélé l'existence d'un second homme dans la vie de Delphine, avec qui elle entretenait une relation secrète et virtuelle. Dans les colonnes du Parisien, une source proche de l'enquête révèle qu'elle "semblait amoureuse et heureuse". Ledit amant a été entendu par les enquêteurs, "mais il ne semble pas avoir le profil d'un tueur ou d'un kidnappeur". L'homme en question ne soupçonne pas non plus Cédric Jubillar d'être le potentiel ravisseur de Delphine. Cédric et Delphine étaient en instance de divorce et avaient une relation plutôt chaotique, à en croire les témoignages des proches. Malgré tout selon une habitante de Cagnac-les-Mines, Delphine ne serait jamais partie de son propre gré. Selon elle, cette jeune mère n'aurait jamais abandonné ses enfants...

Delphine Jubillar : une "maman poule"

Ensemble, Cédric et Delphine Jubillar ont en effet eu deux enfants, âgés de six ans et un an et demi. Patrice Norkowski décrit Louis, le fils du couple, comme "un petit garçon très intelligent". "Quand il me voit, il me fait des signes avec la main, il m'appelle Monsieur le maire. On a de la sympathie mais on n'est pas au courant de la situation familiale", raconte-t-il.

Jennifer, habitante de Cagnac-les-Mines, est persuadée que Delphine n'a pas disparu de son plein gré. "Elle ne serait jamais partie sans ses enfants, elle était trop proche d'eux. Je connais sa cousine qui dit qu'elle n'était pas en dépression, que tout allait bien. C'est vraiment bizarre cette histoire et j'ai du mal à comprendre qu'elle soit partie comme cela en pleine nuit", rapporte la témoin. Ses enfants sont âgés de 6 ans et 18 mois, et ils sont au centre de l'attention de Delphine Jubillar, à en croire le témoignage de l'une de ses voisines, recueilli par le Parisien, qui la qualifie même de "maman poule". "Elle adore ses petits et a du mal à s'en séparer. D'ailleurs, elle a allaité l'aîné jusqu'à ses 4 ans et demi", précise celle qu'elle a rencontré lors d'une réunion Tupperware. Au-delà de la mère de famille, Delphine Jubillar est aussi une collègue appréciée...

Delphine Jubillar : une infirmière appréciée

Professionnellement, Delphine Jubillar exerçait en tant qu'infirmière au sein de la clinique Claude Bernard à Albi. Comme le rapporte Le Midi Libre, la jeune femme de 33 ans travaillait au service gastro-entérologie et effectue souvent des heures de nuit et des week-ends, dans le cadre de son métier.

C'est une femme qui était appréciée de ses collègues et reconnue pour son travail. Delphine Jubillar a d'ailleurs été recherchée par ses collègues, qui ont participé lors de la battue citoyenne qui avait été organisée quelques jours après sa disparition. "C’est une collègue de travail, j’ai pas mal travaillé avec elle comme je suis aide-soignante. Et j’ai du mal à réaliser que ce soit elle qui soit partie volontairement comme ça, ce n’est pas son genre", a notamment confié l'une d'entre elles, selon l'AFP.